Dans le cadre du programme « Autonomie : personnes âgées et personnes en situation de handicap », la CNSA avait lancé quatre appels à projets à destination des chercheurs en sciences humaines et sociales et en santé publique. Les 15 lauréats 2021 sont connus.
Autonomie : 15 projets de recherche se partageront un financement de 2,4 millions d'euros
En 2021, dans le cadre du programme « Autonomie : personnes âgées et personnes en situation de handicap » conduit en partenariat avec l'Institut pour la recherche en santé publique (IReSP), la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) avait lancé quatre appels à projets (AAP) en sciences humaines et sociales et en santé publique. Elle vient de publier la liste des 15 projets lauréats qui se partageront un financement de plus de 2,4 millions d'euros.
Dans le secteur du grand âge, trois portant sur les déterminants des caractéristiques de l'offre locale et les disparités territoriales ont particulièrement retenu l'attention de Géroscopie, ceux de :
- Cécile Dubois sur « Equité géographique et politiques décentralisées : normes et mesures en matière d'aide à l'autonomie des personnes âgées » : l'économiste (université de Lorraine) souhaite mesurer les inégalités qualifiées dans le projet d'«inacceptables » qu'il conviendrait de supprimer ;
- Amélie Carrère sur « Evolution de l'offre de prise en charge de la perte d'autonomie et choix des personnes âgées ». De façon complémentaire au projet précédent, l'économiste entend poursuivre ses travaux décrivant l'offre de prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées vivant à domicile ou en établissement à un niveau géographique (a minima le département) tout en mesurant les besoins d'aide des personnes concernées ;
- Benoit Cret sur « Une économie territoriale de la captation : les dynamiques concurrentielles au sein du secteur des Ehpad ». Le sociologue (université Lyon 3) s'intéresse en particulier aux stratégies mises en place par les directeurs des Ehpad pour attirer les résidents, mais aussi les professionnels, dans un contexte de forte concurrence entre ces établissements ;
En ce qui concerne l'accès à la prévention, aux soins et aux accompagnements médico-sociaux, Sophie Dubnitskiy, médecin de santé publique (CHU de Tours), sera financée pour sa recherche sur l'estimation du coût des parcours de soins des patients âgés selon leur niveau de risque de fragilité, mais aussi sur l'estimation du gain économique d'un dépistage précoce de la fragilité.
D'autre part, Nicolas Vuillerme (chercheur en Staps, université de Grenoble) s'intéresse aux effets de l'environnement socio-spatial sur l'autonomie et la qualité de vie des personnes âgées. Il prend le cas de la marche - comme le moyen de transport le plus utilisé par les 65 ans et plus - pour penser l'accessibilité à l'espace public des plus âgés d'entre nous.
Enfin, dans le domaine des situations complexes, Muriel Delporte (sociologue à l'Institut régional du travail social des Hauts-de-France), vise à organiser un réseau de recherche et de partage des connaissances au service des personnes ayant une déficience intellectuelle et qui, en avançant en âge, sont diagnostiquées malades d'Alzheimer.