Obligation vaccinale des soignants ou « travail de conviction » auprès des patients les plus réticents, l'Ordre répond présent.
L'Ordre des médecins prêt à accompagner l'obligation vaccinale des soignants
Dans un communiqué du 5 juillet, le conseil national de l'Ordre des médecins se dit « prêt à accompagner la mise en oeuvre de l'obligation vaccinale des professionnels de la santé » et comme il l'avait déjà fait le 6 mars, rappelle « que la vaccination des soignants contre la Covid-19 est une exigence éthique et un devoir professionnel fondamental ».
S'il salue la très grande majorité des médecins s'étant d'ores et déjà vaccinés, il tient à rappeler à ceux ne l'ayant pas encore fait qu'il est urgent de diminuer les chaînes de transmission et de protéger les patients. Cette exigence s'impose à l'ensemble des professionnels de la santé (professions réglementées mais aussi aide-ménagères, auxiliaires de vie, agents de service hospitalier...).
En population générale, l'Ordre redit par ailleurs aux pouvoirs publics qu'il leur appartient d'apporter toutes les garanties nécessaires pour faciliter l'exercice quotidien des médecins, « qui sont les mieux placés pour mener un travail de conviction auprès de nos concitoyens les plus réticents ». Deux conditions :
- permettre aux médecins généralistes d'avoir accès facilement et rapidement à la liste exhaustive des patients non vaccinés, afin qu'ils puissent les identifier, les contacter et les convaincre de se vacciner ;
- faire disposer les médecins, en particulier les généralistes, des doses suffisantes pour vacciner sans délai les patients contactés, selon un processus d'approvisionnement parfaitement sécurisé (délai de livraison courts et fiable). « Aujourd'hui encore, ils se heurtent à de fortes difficultés logistiques, entraînant un effet dissuasif auprès des patients ne souhaitant pas se rendre spontanément en centres de vaccination », constate-t-il. Et il conclut : « afin d'éviter un « plafond de verre » dans l'adhésion de nos concitoyens à la campagne vaccinale, les médecins doivent rester au centre du dispositif, quel que soit leur statut ou leur mode d'exercice ».