L'évolution de la maladie d'Alzheimer pourrait être anticipée grâce à une technique d'imagerie spécifique qui souligne l'importance de la protéine tau et sa valeur prédictive.
Le PET scan permettrait de mieux anticiper l'évolution de la maladie d'Alzheimer
Le Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences annonce dans un communiqué du 25 mars la publication dans Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry les résultats d'une recherche dirigée par la Pr Marie Sarazin, chef du service de neurologie de la mémoire et du langage (Sainte-Anne) démontrant que l'évolution de la maladie d'Alzheimer pouvait être anticipée grâce à une technique d'imagerie spécifique, la tomographie par émission de positons (TEP, dite aussi PET-scan).
Les équipes de recherche ont suivi 36 patients présentant une maladie d'Alzheimer au stade débutant qui ont bénéficié d'un bilan clinique détaillé explorant les fonctions cognitives, d'un premier bilan de neuro-imagerie réalisé par IRM, pour mesurer l'atrophie cérébrale et par tomographie par émission de positons (TEP) qui permet de détecter in vivo l'accumulation des protéines anormales (tau et amyloïde) ainsi que leur répartition dans le cerveau. Les patients ont ensuite été suivis pendant 2 ans avec des bilans cliniques annuels et une deuxième IRM à la fin du suivi.
Les résultats soulignent l'importance de la protéine tau dans le mécanisme de la maladie d'Alzheimer, et sa valeur prédictive de l'évolution de la maladie. Ils révèlent également l'intérêt de l'imagerie TEP, qui permettrait aux équipes médicales de mieux anticiper l'évolution potentielle des troubles cognitifs et d'améliorer la prise en charge et l'accompagnement des patients en optimisant, par exemple, la conception des essais thérapeutiques en fonction de l'évolution attendue des troubles chez chaque patient.