Combien ça coûte d'être vieux en France ? Pour le savoir Retraite.com et Silver Alliance lancent le 1er baromètre analysant 25 produits et services pour les plus âgés.
1043 € par mois, c'est le prix à payer pour bien vivre chez soi à partir de 65 ans
La France compte près de 15 millions de retraités et plus de 85% souhaitent vieillir à domicile. Mais combien cela coûte d'être « vieux » en France lorsque l'on a 65 ans, 75 ans ou 85 ans si on souhaite rester vivre et bien vieillir dans son chez soi ?
Retraite.com et Silver Alliance ont analysé et étudié le coût de plus de 25 produits et services tels que la mutuelle, l'aide à domicile, l'achat de fauteuils adaptés ou produits nécessaires à la dépendance pour établir le coût du « bien vieillir » chez soi en dehors des frais récurrents (loyer, eau, électricité, alimentation). Pour chaque tranche d'âge, l'étude a analysé le prix des services de base aux services premium afin d'adapter les offres aux niveaux de revenus des retraités en analysant à la loupe plus de 250 devis.
En analysant chaque profil, ce coût est de :
Pour un retraité de 65-75 ans : 584 € /mois
Pour un retraité de 75-85 ans : 740 € /mois
Pour un retraité de + de 85 ans : 1836 € /mois
Entre 65 et 75 ans, les frais de santé (mutuelle, frais optique, dentaire...) restent le premier poste de dépenses. Mais bien vieillir, c'est aussi profiter du moment présent et profiter d'avoir une vie sociale et familiale épanouie, engendrant souvent des frais de déplacements non négligeables afin de voir sa famille, ses amis ou pour voyager. Les services à domicile tels que le ménage, le jardinage ou l'accompagnement des personnes fragiles occupent le troisième centre de coût.
Entre 75 ans et 85 ans, la santé reste encore le premier poste de frais avec des prix de mutuelles, des frais d'optique, dentaire ou de prothèses auditives de plus en plus élevés, venant impacter le coût du bien vieillir. En revanche l'âge avançant, la tendance aux déplacements diminue avec une sédentarité accrue et des frais plus élevés de services à domicile (ménage, aides personnalisées, portage de repas...), les taches usuelles devenant plus difficiles à accomplir.
Enfin à partir de 85 ans, la dépendance et l'accès à des soins d'accompagnement deviennent plus importants (services à domicile, garde de nuit, alimentation personnalisée). Le coût du "bien vieillir chez soi" devient alors très largement le premier poste de dépenses avec un coût parfois important pour les gardes de nuits ou les services à domicile, mais néanmoins nécessaires pour rester vivre à domicile dignement et largement compensées par un crédit d'impôt diminuant d'autant la facture. C'est souvent l'âge où la question du passage en Ehpad ou en maison médicalisée se pose. Néanmoins, des alternatives existent désormais et permettent à la famille proche ou aux aidants de pouvoir rester connectés en permanence ou d'être alertés en cas de chute ou d'alertes d'urgence. Ces produits ou services connectés, encore inexistants il y a 10 ans, permettent de mettre en place des actions alternatives à la garde à domicile avec des solutions de préventions efficaces et sécurisantes » précise le fondateur de Retraite.com.
Focus sur les aides de l'État pour accompagner la dépendance
L'étude a pris en compte les principales aides de l'État pour accompagner le vieillissement. Pour Benjamin Zimmer, CEO de Silver Alliance, « la couverture unique de notre système de santé permet aux plus fragiles d'être pris en charge à 100% par la sécurité sociale pour des besoins de grande dépendance tels que le fauteuil roulant ou le lit médicalisé. D'autres aides telles que celle d'action logement permettent, en fonction de plafonds de ressources, de pouvoir être pris en charge à hauteur de 5000 euros pour l'aménagement de sa salle de bain. Enfin, la réforme 100% santé mise en place début 2020 a clairement marqué la volonté des pouvoirs publics d'améliorer l'accès aux soins et de garantir au plus grand nombre une prise en charge à 100% de certaines prestations en dentaire et en optique.Cette réforme est une excellente nouvelle pour les Français et devrait se prolonger en 2021 avec l'élargissement aux soins des appareils auditifs. »