La douleur n'est pas reconnue à la hauteur du fardeau qu'elle représente pour les patients et la société, estiment treize signataires d'un appel à un plan d'urgence pour la prise en charge de la douleur, dont la Société française de gériatrie & gérontologie (SFGG).
13 organisations dont la SFGG appellent à un nouveau plan national de lutte contre la douleur
Treize organisations de sociétés savantes, de professions de santé et d'associations de patients viennent de lancer un appel pour redonner un nouvel élan à la prise en charge de la douleur chronique en France, et la reconnaître comme un enjeu déterminant pour notre système de santé. « Il y a urgence à revoir les stratégies de prise en charge de la douleur, en ville comme à l'hôpital, à tous les âges de la vie, cosigne la Société française de gériatrie & gérontologie (SFGG) dans un communiqué du 16 novembre. Il y a urgence à revoir la formation en médecine de la douleur pour les professionnels de santé. Il y a urgence à restructurer le parcours de soins et revoir la prise en charge des publics vulnérables ».
L'appel s'accompagne de 22 propositions « ambitieuses et concrètes ».
Deux d'entre elles, la 19 et la 20 concernent les personnes vulnérables notamment en gériatrie.
- Proposition 19 : intégrer de manière systématique une évaluation et prise en charge de la douleur auprès des personnes vulnérables (handicap, gériatrie, pédiatrie, psychiatrie, etc.) Prendre en charge la douleur a comme dénominateur commun la complexité tant de la détection et de l'évaluation que de la prise en charge. La douleur intervient assez souvent dans un contexte de troubles ou de difficultés de communication, de comorbidités, de troubles comportementaux, de difficultés d'accès aux soins. Les équipes des structures spécialisées douleur chronique (SDC) ont aujourd'hui un rôle majeur quand elles sont sollicitées pour l'évaluation de la douleur chez ce type de public (confiance, méthodes d'évaluation, adaptation des posologies, utilisation de traitements médicamenteux et non médicamenteux).
- Proposition 20 : Identifier et valoriser le rôle des SDC auprès des acteurs institutionnels en charge des personnes vulnérables au quotidien (Ehpad, Foyers médicalisés et sociaux, prisons, unités pédiatriques...) : rôle transversal, de soins tout autant que médiateur, accompagnateur des acteurs.