Les mois de juin et de juillet 2019 ont été marqués par deux canicules très étendues et intenses, avec des dépassements des seuils d'alerte entre le 24 juin et le 7 juillet et le 21 et le 27 juillet.
1435 décès supplémentaires liés à la canicule estivale, révèle Santé Publique France
Lors de ces deux canicules, pour la première fois depuis la mise en place du Plan national canicule (PNC), respectivement 4 et 20 départements, représentant 7 % et 35 % de la population Française métropolitaine, ont été placés en vigilance rouge, compte-tenu des températures diurnes exceptionnelles.
Au cours des périodes de dépassement des seuils d'alerte durant les deux canicules de l'été 2019, 1 435 décès en excès ont été observés, soit une surmortalité relative de 9,1 %.
Les 75 ans et plus représentent la majorité des décès en excès (974 décès) pour les deux vagues mais les 65-74 ont l'impact relatif le plus important (+13,3 %), notamment lors de la deuxième canicule (+16,4 %). La surmortalité relative chez les 15-44 ans (+12,2 % sur l'ensemble des deux vagues) est également importante, notamment lors de la première canicule (+17,4 %).
Pour la première canicule du 24/06 au 07/07, les régions Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus touchées si l'on considère conjointement la surmortalité relative et absolue. La région Centre-Val-de-Loire a enregistré la plus forte surmortalité relative ( + 16,8%) avec plus de 90 décès en excès.
Pour la seconde canicule du 21/07 au 27/07, les régions Pays-de-la-Loire et Ile-de-France sont les plus touchées si l'on considère conjointement la surmortalité relative et absolue. La région Ile-de-France a enregistré la plus forte surmortalité relative (+ 21,6%) avec plus de 300 décès en excès.
A l'échelle départementale, la surmortalité est supérieure à 15% dans 18 des 58 départements concernés par un dépassement des seuils d'alerte lors de la première vague. La surmortalité relative la plus élevée est observée dans les départements du Lot et de la Haute-Loire (> 50%), chacun contribuant pour environ 30 décès en excès dans le bilan national.
Lors de la seconde canicule, la surmortalité est supérieure à 15% dans 26 des 85 départements concernés par un dépassement des seuils d'alerte lors de la première vague. La surmortalité relative la plus élevée est observée dans le département du Gers (>90%), contribuant pour près de 40 décès en excès au bilan national.