17 % des événements indésirables graves déclarés concernent le médico-social
« Connaitre et analyser les causes à l'origine d'un évènement indésirable est dès lors indispensable afin d'éviter qu'il ne se reproduise. C'est la raison pour laquelle chaque professionnel a l'obligation de déclarer la survenue d'un événement indésirable grave associés aux soins (EIGS) », rappelle la Haute autorité de santé (HAS) qui publie son premier rapport annuel sur les événements qui lui sont transmis.
Sur les 1 870 déclarations initiales d'EIGS par les professionnels, 288 déclarations complètes et anonymisées ont été transmises par les agences régionales de santé (ARS) à la HAS qui les a analysées.
Ces 288 EIGS ont été déclarés principalement par les établissements de santé (80%), puis par les structures médico-sociales dont les EHPAD (17%) et enfin par la ville (3%).
Cinq natures de risque prédominent, elles représentent 70 % des événements : les suicides, les défaillances de diagnostic, les chutes, les événements générés par un geste opératoire ou technique, les erreurs médicamenteuses. Les chutes graves se déroulent principalement dans EHPAD (39%) ou dans les établissements de court séjour (29%). Les suicides survenus en EHPAD révèlent "une comorbidité psychiatrique du patient", précise le rapport de l'HAS.