Depuis maintenant 30 ans, sous l'égide de l'Onu, le 1er octobre est décrété Journée internationale des personnes âgées. Une journée un peu particulière cette année en raison de la pandémie mondiale qui les touche particulièrement.
1er octobre : Journée internationale des personnes âgées
Alors que le Congrès des Ages et du Vieillissement qui se tenait les 28 et 29 septembre, pointait une nouvelle fois l'âgisme en oeuvre dans notre société, la SFGG (Société Française de Gériatrie et de Gérontologie) lançait il y a quelques jours à peine une vaste campagne dans les médias français et étrangers (30 pays au total*). Old Lives Matter entend « lutter contre le racisme anti-âge et sensibiliser les citoyens, les médias et les institutions au respect des aînés ».
Banal et universel, l'âgisme reste la discrimination la plus répandue, sans répression législative. Elle s'exerce dans les Ehpad « que certains souhaitent reconfiner, sans demander l'avis des résidents ni de leurs familles », aux urgences des hôpitaux refusant d'accueillir les personnes âgées en pleine épidémie COVID-19 « parce qu'il n'y a pas la place », mais aussi et plus insidieusement à travers le dénigrement systématique des « vieux » pour leur inaptitude aux nouvelles technologies. C'est le culte de la jeunesse, toujours, et la diabolisation, sans cesse, de la vieillesse.
#AllLivesMatter : celle des noirs, celle des jeunes, celle des âgés
À l'occasion du 20e anniversaire de l'Article 25 de la Charte des Droits Fondamentaux de l'UE qui reconnaît officiellement "le droit des personnes âgées à mener une vie digne et indépendante et à participer à la vie sociale et culturelle" (droit qui n'était pas présent dans la Déclaration universelle des droits de l'homme), 43 organismes de gériatrie et gérontologie ont donc lancé une campagne de sensibilisation mondiale sur les droits des personnes âgées de 60 ans et +, qui représenteront plus de 2 milliards de personnes dans le monde en 2050.