Adapte-toi, oui, encore !
C'est cet article publié dans Philosophie magazine en ce début d'année qui a attiré mon attention. Comment agir face à l'inconnu ? Comment improviser pour répondre à cette injonction de l'adaptabilité, signe ostentatoire d'ouverture et d'innovation ?
Face au cafouillage des masques puis de la vaccination, les Français montrent de grandes capacités d'adaptation voire d'action et d'engagement. D'abord réticents, malgré la barre franchie des 70 000 morts, ils sont ce matin, selon un sondage IFOP, 54% à se déclarer volontaires à la vaccination. Et de voir les files d'attente s'allonger et les téléphones sonner de toutes parts pour décrocher le rendez-vous tant espéré, le fameux sésame vers une liberté et une sécurité retrouvées.
Et que dire des Ehpad qui se sont organisés pour mettre en oeuvre cette vaccination dans les établissements, recueillir les consentements et, sans rien imposer, permettre que le produit soit injecté dans les meilleures conditions...
Enfin je voudrais souligner le dynamisme et la capacité d'innovation de notre secteur. Pour preuve l'émergence de ces nouveaux métiers, les autonomie planners. Voilà des professionnels qui accompagnent et identifient l'alternative la plus adaptée à la perte d'autonomie d'un proche. Réponse qualifiée à un instant T du parcours de vie, réactivité...
On est bien loin de l'improvisation, qui avec sa connotation péjorative définit souvent la notion d'adaptation, pour trouver ici une jolie démonstration d'adaptabilité qui, particulièrement en cette période de crise, impose « des ressources insoupçonnées d'inventivité, une capacité exceptionnelle et proprement humaine de répondre adéquatement aux exigences du milieu »[1].