Pendant le scandale, les travaux ne continuent pas. Les dossiers de l'important portefeuille du ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées sont condamnés au stand-by.
Affaire Damien Abad : un ministre empêché...
Tout juste porté sur les fonts baptismaux, le gouvernement d'Elisabeth Borne affronte une dangereuse tempête. Le soir même de sa prise de fonction, le nouveau ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées Damien Abad est en effet accusé par deux femmes de viol, le 21 mai, dans un article de Mediapart avec un inhabituel exergue « cet article fait état de faits de violences sexuelles, sa lecture peut être particulièrement difficile » -de fait il est trash.
L'enquête médiatique est immédiatement lancée.
« Les accusations de viol contre Damien Abad embarrassent la droite », titre Le Monde du 24 mai. « Affaire Abad : l'Élysée et Matignon auraient été informés de la première plainte déposée contre le ministre avant sa nomination » affirme le Figaro du 24 mai. « Affaire Damien Abad : Macron, Borne, Guérini... qui savait quoi ? », s'interroge Le Télégramme du 27 mai...
« Un innocent ne démissionne pas », répond le 23 mai l'ancien patron des députés LR en déplacement à Saint-Jean le Vieux dans sa circonscription. Il conteste « avec la plus grande force » ces accusations, lors d'une brève conférence de presse. Contraint ensuite de plaider son incapacité physique à être un agresseur...
Sans préjuger de ce qu'il peut arriver d'ici là, les législatives des 12 et 19 juin pourraient jouer les juges de paix... ou pas. Damien Abad est candidat dans l'Ain : soit il est battu et il devra démissionner comme tous les ministres battus. Soit il est gagnant, et ?....
Actuellement, une chose est sûre, il est un ministre empêché. Au sein de son large portefeuille, le secteur du grand âge avait refait des 100 jours un totem. Fnadepa, Synerpa, principales fédérations du domicile... ont rappelé les promesses d'une grande loi du précédent quinquennat. Laissée en stand by depuis 20 ans.
Et l'engagement du jour 1 de Damien Abad était résolu : « au moment où je prends mes fonctions, je mesure ma responsabilité et l'ampleur des chantiers, déclarait-il le 21 au matin. Je serai le ministre des plus fragiles et de ceux qui ont besoin de la solidarité de la nation. Au travail ! » Aujourd'hui, est-ce possible ?