Le nombre de candidatures au concours d'entrée des instituts de formation des aides-soignants (IFAS) a fortement baissé ces dernières années. Pourtant, comme l'avait identifié Myriam EL KHOMRI dans son rapport sur les métiers du grand âge remis à la ministre des Solidarités et de la Santé le 29 octobre dernier, les aides-soignants jouent un rôle central dans l'accompagnement des patients de notre système de soin et en particulier des résidents des établissements pour personnes âgées.
Agnès Buzyn annonçait pourtant des mesures pour renforcer l'attractivité du métier d'aide-soignant
Au cours de sa visite jeudi 13 février 2019 à l'Institut de formation des aides-soignants (IFAS) de Nanterre, Agnès Buzyn, accompagnée de Myriam El Khomri, a annoncé une série de mesures :
- la suppression du concours d'aide-soignant. Remplacé par un système d'examen de dossier et d'entretien oral valorisant les qualités attendues, notamment les qualités relationnelles, cette mesure s'appliquera dès septembre 2020, avec un mécanisme transitoire pour ne pas pénaliser celles et ceux qui préparent actuellement le concours ;
- la refonte de la formation initiale, qui passera de 10 mois à 12 mois, autour de nouveaux enseignements comme le repérage des fragilités, la prévention de la perte d'autonomie ou encore le raisonnement clinique en équipe pluri-professionnelle ;
- pour répondre aux besoins de formation, les aides-soignants intervenant auprès des personnes âgées pourront bénéficier d'une nouvelle formation collective certifiante centrée sur les besoins des personnes âgées, d'une durée de 3 semaines ;
- la création d'un fonds national de prévention doté de 40 millions d'euros et la mise en place, sur les deux dernières années de carrière, d'un mi-temps payé à 75% et avec 100% de cotisation retraite grâce à l'appui du Fonds pour l'Emploi Hospitalier.
Cette réforme, parmi les priorités du Gouvernement pour cette année, devrait faire l'objet d'un projet de loi à l'été.