Le prochain agrément de l'avenant 43 révisant les classifications et rémunérations des aides à domicile « couronne plusieurs années de travail des partenaires sociaux » se félicite l'USB-Domicile.
Aide à domicile : les employeurs du secteur associatif saluent un « geste historique »
Les quatre fédérations d'employeurs de l'USB-Domicile, Adedom, ADMR, FNAAFP/CSF et UNA saluent « le geste historique du gouvernement » qui a annoncé l'agrément prochain de l'avenant 43 de la convention collective du 21 mai 2010 de la Branche de l'aide, de l'accompagnement et des soins à domicile, signé il y a plus d'u an.
Environ 220 000 salariés sont concernés travaillant au sein de près de 5 000 structures du secteur privé non lucratif. Il s'agit d'une « réforme d'envergure et structurante qui va bien au-delà d'une simple remise à niveau des grilles à hauteur du Smic, indiquent-elles dans un communiqué commun du 2 avril. Elle vise à rendre plus attractifs les métiers du domicile en les adaptant à l'évolution de nos activités et en facilitant les parcours professionnels ». Dans le cas des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) la revalorisation salariale devrait être équivalente au bénéfice du Ségur de la santé.
« Cette avancée couronne plusieurs années de travail des partenaires sociaux, note l'USB. Il s'agit d'une victoire qui traduit la grande qualité du dialogue social existant entre les parties prenantes ». Elle ajoute qu'avec l'agrément de l'avenant 43 « le Gouvernement affiche sa volonté de prendre le virage domiciliaire au regard de la transition démographique en cours. Il s'agit de la première pierre du dispositif global et ambitieux d'une 5ème branche qui devra être complété prochainement par la loi Grand Age Autonomie ».
Et les autres secteurs ?
L'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) salue l'annonce de la ministre, mais tempère : « il convient maintenant que l'État et les départements s'accordent pour que ces derniers en financent également leur part et fassent en sorte que cette mesure soit engagée dans les meilleures délais afin que les professionnels de l'aide à domicile en constatent les réels effets dans leur quotidien ». L'AD-PA demande par ailleurs des mesures de revalorisations salariales du même ordre pour les autres salariés de l'aide à domicile, tous statuts juridiques confondus (public hospitalier, public territorial, commerciaux), « afin d'éviter de nouvelles distorsions entre professionnels du domicile et des établissements ».
Et Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa le twitte le 2 avril : « Non c'est faux. Toutes les aides à domicile qui ont été en 1ère ligne en 2020 n'auront pas de « hausse historique » de leur rémunération, à peine 40% sont concernées par cette demi-mesure ».