La présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a rétropédalé sur la suppression sèche de l'aide à la téléassistance et au portage des repas des personnes âgées.

«Aucun bénéficiaire de l'APA ne renoncera à la téléassistance ou au portage des repas pour des raisons financières »
Face à l'ampleur de la polémique à l'annonce de la suppression de l'aide à la téléassistance et au portage des repas des personnes âgées (des aides facultatives, rappelons-le), la présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni a tenu une conférence de presse le 27 janvier. Elle y a rappelé le contexte financier « qui asphyxie tous les départements de France ». Le cocktail « est explosif », dénonce-t-elle : augmentation des dépenses sociales suite aux mesures nationales, baisse de recettes, compensations de l'Etat insuffisantes, et toujours, « une prévision de saignée budgétaire d'ampleur avec le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, le tout dans un calendrier contraint et mouvant ».
Elle a rappelé la politique départementale : au 31 décembre 2024, 7 185 personnes âgées bénéficiaient en Meurthe-et-Moselle de l'APA à domicile avec un plan d'aide moyen (en 2023) de 578 euros par mois.
Après l'envoi du courrier qui a mis le feu aux poudres, un travail s'est engagé parallèlement avec les partenaires du Département, et notamment les services d'aide à domicile du département, « pour renforcer l'identification des personnes en difficultés », a assuré la présidente du conseil départemental, l'idée étant de trouver avec elles des solutions devant leur permettre de maintenir leur téléassistance ou leur portage de repas.
Il a notamment été décidé l'application d'un critère de ressource : « l'objectif a toujours été qu'aucun bénéficiaire de l'APA ne soit contraint de renoncer à sa téléalarme ou à son portage de repas pour des raisons financières ».