La rééducation des fonctions motrices et cognitives poursuivie sur le long terme peut améliorer la qualité de vie des patients victimes d'un AVC.
AVC : premières recommandations sur la rééducation à la phase chronique
En France, l'accident vasculaire cérébral (AVC) touche chaque année 150 000 personnes, et est la première cause de handicap acquis chez l'adulte. Ses séquelles ont longtemps été considérées comme irréversibles. Pourtant, la rééducation des fonctions motrices et cognitives poursuivie sur le long terme peut améliorer la qualité de vie des patients.
En complément de ses nombreux travaux sur la prise en charge de l'AVC, la Haute autorité de santé (HAS) a publié le 4 juillet ses premières recommandations concernant la rééducation durant la phase chronique, c'est-à-dire à partir de 6 mois après la survenue de l'AVC, afin de guider les professionnels de santé impliqués (médecins prescripteurs et rééducateurs, notamment les masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes...) et pour optimiser et harmoniser les pratiques. Lors de la phase chronique, un grand nombre de patients victimes d'AVC présentent en effet des troubles fonctionnels multiples, tels que des déficiences cognitives, motrices ou sensitives, de la fatigue, des troubles psycho-affectifs, etc. Il est donc essentiel de leur proposer un suivi rééducatif adapté, inscrit dans le temps et complété par un accompagnement psychologique si besoin. L'objectif est d'améliorer l'autonomie en rééduquant la fonction motrice et de réapprendre à vivre au quotidien en rééduquant la fonction cognitive.
Ces recommandations portent sur la pertinence, les indications et les modalités de la rééducation lors de cette phase de la pathologie. Cette publication recense les interventions possibles dans le cadre de la rééducation des fonctions motrices et cognitives à la suite d'un AVC, mais n'aborde pas les traitements médicamenteux ou l'éducation thérapeutique.