L'expérimentation du « baluchonnage » va arriver à son terme légal et réglementaire du 31 décembre 2021. L'ADMR s'inquiète pour son avenir.
« Baluchonnage » : une expérimentation perdue de vue ?
Le « baluchonnage » québécois est arrivé en France sous le nom de « relayage » ou « suppléance » par le biais d'une expérimentation de trois ans par la loi du 10 août 2018 pour un État au service d'une société de confiance (Essoc) et d'un décret du 28 décembre 2018 instaurant des dérogations au code du travail.
On arrive à l'échéance des trois ans en fin d'année. L'ADMR est l'un des candidats retenus par la Direction Générale de la Cohésion Sociale avec un dispositif de relayage permettant à une (seule) de ses salariées de remplacer l'aidant familial au domicile de la personne aidée jusqu'à 6 jours (5 nuits) consécutifs.
« Ce dispositif au stade expérimental depuis deux années, mis en place dans 7 fédérations départementales ADMR, voit son avenir incertain alors même que 89% des aidants sont prêts à y recourir à nouveau et que 71% se déclarent satisfaits ou très satisfaits », s'inquiète-t-elle. A ce jour « aucune information n'a encore été fournie » sur sa prolongation en 2022 ni sur la pérennisation du cadre réglementaire concernant les dérogations au droit du travail accordées en 2019. « Et sur 2022, aucun financement n'est fléché dans le pré-projet de loi de la sécurité sociale pour ce dispositif », déplore l'ADMR.
A noter : Géroscopie consacre un article à cette expérimentation dans son numéro d'Octobre à paraître dans quelques jours.