Bouillonnements
C'est à un véritable « déconfinement de propositions » pour le secteur médico-social et le grand âge que nous assistons.
Notre histoire le démontre, toute crise peut s'avérer un accélérateur social, sanitaire ou technique. Et celle que nous vivons le prouve à nouveau. Même si tout espoir n'est pas gommé, la perspective d'une loi spécifique s'est plus qu'éloignée. Dès lors, nombre de professionnels, loin de se résigner, ont pris le parti de « faire avec » cette situation et d'en tirer les conséquences par de multiples initiatives et propositions. Une forme de politique des petits pas puisque le « grand soir » ne semble plus d'actualité.
Lucides et pragmatiques démarches propulsées par la pugnacité d'interlocuteurs, fédérations ou think tank, qui reconnaissent objectivement, pour la plupart, les efforts budgétaires réalisés depuis quelques années. Mais qui attendent plus. Logiquement les moyens financiers et l'augmentation du personnel sont bien évidemment des priorités. Mais l'analyse de ces réflexions et propositions démontre bien plus que cela en segmentant les chapitres essentiels de la vie des personnes. C'est la démonstration de la maturité et l'humanisme des acteurs de ce secteur et probablement l'aboutissement positif de multiples colloques et publications.
Reste donc à savoir comment le « grand public », sans qui rien ne sera possible, réagira en cette période où les livraisons de vaccins sont plus en lumière que tout autre débat. Suivons en cela le cheminement de la proposition de loi de la députée Audrey Dufeu-Schubert sur l'âgisme. Courageuse démarche en ces temps compliqués. Mais de petits pas peuvent mener loin...