Le verdict des urnes conduit à un sort contraire pour les deux ministres de tutelle du secteur du grand âge.
Brigitte Bourguignon battue, Damien Abad réélu
246 sièges pour Ensemble, loin de la majorité absolue de 289, le désaveu pour Emmanuel Macron est cinglant. Pour certains ministres battus aussi, qui devront quitter leurs fonctions, la règle avait été fixée avant même le début de la campagne.
C'est le cas de la ministre de la Santé et de la Prévention, Brigitte Bourguignon battue par sa rivale du Rassemblement national, Christine Engrand, dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais où elle avait été élue en 2012 (PS) et 2017 (LREM). Elle va quitter l'avenue de Ségur alors que l'hôpital « craque » un peu partout en France. Et elle laisse en suspens le chantier de la 5 e branche, et donc les cordons de la bourse de l'autonomie, puisqu'elle était aussi chargée de la protection sociale et de la préparation de la loi de financement de la sécurité sociale et du suivi de son exécution.
Le plan d'urgence pour le grand âge réclamé par le secteur dépendait essentiellement d'elle...
Le ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, Damien Abad, a, lui, été confortablement réélu dans la 5e circonscription de l'Ain avec 57,86 % des voix face à la candidate de la Nupes. Les accusations de viol, dont la troisième pendant l'entre-deux tours, n'auront pas entamé son capital confiance auprès des électeurs. Damien Abad souhaitait faire de ces législatives « les juges de paix » de son maintien au gouvernement, mais dans la brouillard général, ce ne sera pas forcément aussi simple ! Le contexte est inédit. Réponse dans les jours à venir avec le remaniement du gouvernement.
Et une question qui risque de rester taraudante : comment gouverner ?