Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie, a fait un point d'étape sur le plan d'actions pour les métiers du grand âge et de l'autonomie, en présence de Françoise Jeanson, Vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, de Virginie Lasserre, Directrice générale de la cohésion sociale et de Michel Laforcade, tout juste missionné par le Gouvernement pour contribuer à son déploiement accéléré.
Brigitte Bourguignon fait un point d'étape
Alors que la loi grand âge semble stoppée (du fait de la pandémie Covid), et ce bien que la crise sanitaire ait justement montré toute l'importance des métiers du « prendre soin » dans le secteur du grand âge et de l'autonomie, le secteur reste confronté à d'importantes difficultés de recrutement et de fidélisation des professionnels. L'urgence de la transition démographique rend par ailleurs d'autant plus nécessaire la revalorisation de ces professions sur le plan de la rémunération, de la formation ou encore de la qualité de vie au travail.
Après les travaux menés par Dominique Libault et Myriam El Khomri pour renforcer l'attractivité de ces métiers, le plan d'action pour les métiers, établi dès sa nomination au Gouvernement par Brigitte Bourguignon, entend amorcer la réforme du grand âge et de l'autonomie.
Il comprend 4 axes forts :
1. La réponse aux besoins urgents en matière de ressources humaines nés de la crise sanitaire notamment par la mise en synergie, au niveau national et local de Pôle Emploi et des ARS.
2. Le développement des capacités de formation et l'amélioration de leur adéquation aux besoins des employeurs et des personnes accompagnées. Cet objectif passera à la fois par un développement du nombre de places en formation initiale, une réforme des principaux diplômes d'État sur le secteur (celui d'aide-soignant et d'accompagnant éducatif et social).
3. La lutte contre la sinistralité et la promotion de la qualité de vie au travail (QVT). Outre la mobilisation des ARS, notamment financière, autour des projets de QVT (plus de 40M€ depuis 2018), pour l'achat de petits équipements, un plan de lutte contre la sinistralité portée par la CNAM est en cours de finalisation.
4. La nécessaire revalorisation salariale des métiers du grand âge, comme reconnaissance de l'utilité sociale de ces métiers, et pour susciter des orientations vers ces carrières. « Dès ma nomination, peut-être en raison de mon histoire personnelle et de ma connaissance du secteur, j'ai exprimé publiquement la conviction que la réforme du grand âge passerait par la pleine reconnaissance des professions du soin, aussi essentielles que dévalorisées » a rappelé Brigitte Bourguignon dans un communiqué. « Depuis longtemps, trop longtemps, nous regardons ceux qui prennent soin de nos aînés avec admiration, mais dès lors qu'il est question de les reconnaitre, l'admiration laisse soudain place à un silence coupable. Je suis confiante dans le fait que ce plan assis sur les propositions solides de la mission El Khomri répondra aux enjeux de court, moyen et long terme, de disposer de personnels nombreux et qualifiés pour offrir un accompagnement personnalisé et de qualité à nos aînés en perte d'autonomie ».