Une fois de plus, lors de la commission administrative paritaire nationale (CAPN) des directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux (D3S) du 4 juillet, tous les postes vacants de chefs d'établissement n'ont pas trouvé preneurs : 22 chefferies d'établissements n'ont pas trouvé de candidats ce qui donnera lieu à une republication ou à des directions communes. Les syndicats de directeurs d'EHPAD de l'hospitalière ont, à nouveau, fait entendre leurs préoccupations relatives à la perte d'attractivité des postes de emplois de direction.
CAPN D3S du 4 juillet : 22 chefferies d'établissement ne trouvent pas preneur
Pour le Syncass-CFDT, cette situation « illustre la baisse d'attractivité de nos métiers, vérifiée dès le concours ». Pour le syndicat majoritaire chez les directeurs de la fonction publique hospitalière, l'attractivité passe par l'unicité des deux statuts de DH [Directeurs d'hôpitaux] et de D3S. « Mais cela pose aussi la question de l'actualisation régulière des maquettes de formation initiale et continue de l'EHESP et au maintien de conditions satisfaisantes de scolarité. La réforme potentielle du modèle de l'EHESP est au coeur de nos préoccupations », ajoute-t-il.
Suite à l'annonce du départ de Cécile Courrèges de ses fonctions de Directrice générale de l'offre de soins (DGOS) fin juillet et de l'imminent départ de Jean-Philippe Vinquant de la Direction de générale de la cohésion sociale (DGCS), le Syncass-CFDT regrette « qu'aucun agenda social n'ait pu voir le jour, compromettant toute avancée sur le dossier statutaire ». Le CH-FO considère lui-aussi que l'amélioration du statut des D3S « fait partie des enjeux immédiats ». « Comment alors soutenir et accompagner les directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux pour lesquels, l'exercice de la fonction spécifique et indispensable aux plus vulnérables, devient toujours plus périlleux en l'absence de moyens, d'orientations stratégiques nationales et de valorisations des actions locales ? », interroge le SMPS.