Dans le n° 55-avril 2015  -  Fin de vie  4645

" Casser le tabou de la fin de vie en EHPAD "

Point de vue de Vincent Morel, président de la Société française de l'accompagnement et des soins palliatifs (SFAP).

"Le programme de développement des soins palliatifs 2008-2012 a pris fin depuis trois ans. Ce plan était axé sur le champ sanitaire et comportait des oublis majeurs: la formation des professionnels, l'information du grand public et les soins palliatifs en EHPAD et à domicile. Mais depuis trois ans, le débat public s'est focalisé sur la fin de vie, le suicide assisté, l'euthanasie.

Oui, la proposition loi Leonetti/Clayes apporte de bonnes réponses avec des directives anticipées plus contraignantes, le droit du malade à une sédation profonde et continue mais notre attente principale est le développement des soins palliatifs. Comment améliore-t-on l'accès et la qualité de l'accompagnement en fin de vie en France ? Comment mettre fin aux "situations indignes" selon la formule du Conseil consultatif national d'éthique?

Ce n'est pas la loi qui va y répondre mais des moyens budgétaires. Le développement des soins palliatifs est une question de volonté politique ! La priorité est de développer la formation des professionnels de santé. Un étudiant en médecine suit 10 heures de cours sur les soins palliatifs au cours de sa formation. Ce qui équivaut à une heure par année ! Dans les EHPAD, il faut mettre en place un projet de fin de vie pour permettre à chaque résident d'organiser ses derniers instants.

Les directeurs d'établissements et les médecins coordonnateurs doivent se mobiliser et être porteurs de cette culture palliative. Il est temps de casser le tabou de la fin en EHPAD, d'oser parler des directives anticipées avec les résidents et de considérer enfin les soins palliatifs comme partie prenante de l'accompagnement des personnes âgées dépendantes."

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