Avant d'engager des travaux de rénovation, l'Ehpad Pierre-Goenvic a mené une vaste concertation afin d'optimiser la qualité de vie des résidents et les conditions de travail des personnels, « deux éléments indissociables » pour la directrice Nathalie Jehanno.
« Chaque évolution du projet architectural a eu une incidence positive sur le travail des personnels »
L'élaboration du projet architectural de l'Ehpad Pierre-Goenvic, situé à Plonéour-Lanvern dans le Finistère, a donné lieu à un long temps d'échanges et de réflexion, engagé dès l'étude de faisabilité. Deux groupes d'étude ont notamment été constitués : le premier portant sur la qualité de vie au travail (QVT) s'est appuyé sur les résultats d'un questionnaire qui a permis de définir les sujets à traiter et le second, dédié à la rénovation du bâtiment, a eu pour mission d'identifier les moyens d'optimiser la qualité de vie des résidents et celle des conditions de travail. « Les deux sujets sont indissociables. Plus les résidents sont heureux, meilleures sont les conditions de travail. Et nous ne pouvons pas aborder la qualité de vie au travail sans évoquer le public reçu au sein de nos structures », témoigne Nathalie Jehanno, directrice de l'Ehpad. Les résidents ont donc aussi été associés très étroitement au projet. « Ils sont régulièrement conviés à des réunions qui donnent lieu à des échanges très riches et notre conseil de la vie sociale est très actif », poursuit la directrice.
Recomposition des unités
Après cette phase préparatoire qui a duré un peu plus d'une année, de nombreuses évolutions ont pu être intégrées au projet architectural concernant notamment la recomposition des unités de vie. « Aujourd'hui, l'Ehpad comprend deux bâtiments : le premier accueille 96 résidents en hébergement permanent et le second, 16 résidents en hébergement temporaire. Tous seront désormais réunis dans le bâtiment principal, ce qui améliorera la QVT grâce à une meilleure régulation des flux, qu'il s'agisse de la livraison des repas ou de la logistique du linge. Par ailleurs, une aide-soignante était seule la nuit dans le bâtiment de 16 lits. Dans notre nouvelle configuration, elle ne travaillera plus de manière isolée. Chaque évolution du projet architectural a eu une incidence positive sur le travail des personnels », précise Nathalie Jehanno. Le bâtiment principal sera donc agrandi pour atteindre une capacité de 112 lits. Et toutes les unités ont été repensées : l'hébergement temporaire (16 lits) et l'unité de vie protégée (12 lits) seront installées au rez-de-chaussée tandis que les deux unités d'hébergement permanent de 42 lits chacune occuperont chacune un étage. Cuisine centrale, espaces d'animation et lieux de vie seront également installés au rez-de-chaussée, tout comme le pôle des professionnels. « Plusieurs bureaux étaient auparavant répartis dans les étages. Mais ce poste central va faciliter les échanges, y compris avec les familles, complète la Directrice. La tendance a été inverse pour les repas. Une salle à manger sera ainsi installée dans chaque unité de vie alors qu'il n'existe qu'un seul grand espace à ce jour au rez-de-chaussée. Ce choix facilitera les déplacements des résidents les plus dépendants et évitera ce que j'appelle 'la course à l'ascenseur' ». Après le permis de construire obtenu en juin 2018 et le lancement de consultations auprès de trois entreprises différentes afin de respecter le budget garantissant le maintien du prix de journée, le chantier a démarré en septembre 2019. Il devrait s'achever en 2023.