Conséquences
Est-il raisonnable d'évoquer 2021 sans craindre d'en altérer déjà le déroulement ?
Bien des termes ont été employés pour qualifier l'année 2020 dont nous venons de fermer la porte, enfin d'essayer, car j'ai le sentiment que quelqu'un y a laissé une cale la laissant entrouverte en termes de conséquences. Bref et comme bien souvent, toute crise permet de tirer des enseignements. Et d'en voir ainsi les points positifs.
Oui, je le conçois, c'est pittoresque de dire cela. Mais c'est pourtant exact. Cette crise sanitaire a mis en exergue plus que jamais la notion de solitude et d'isolement au sein des établissements, en particulier dès la « première vague ». Certes, les établissements ne découvraient pas la notion d'isolement. Mais cette fois, ce fut multiplié par dix voire cent, obligeant à des initiatives inhabituelles qui ont permis de constater l'agilité et l'esprit d'initiative des équipes et des directions.
Cet état d'urgence a bien souvent constitué un lien très fort entre les résidents et les professionnels, même s'il fut aussi un facteur de dissensions. Le syndrome de glissement a malheureusement frappé bien souvent, parfois plus que la Covid. Et je suis certain que des enseignements ressortiront de réflexions qui ne vont pas manquer de s'organiser.
Mais plus encore et justifiant qu'il y aura un « avant et un après », le rôle des familles prendra probablement une autre dimension. Beaucoup n'ont pas compris et l'ont fait savoir. Cela renversera-t-il la table ? Pas certain, mais si cela pouvait déjà dynamiser les CVS, ce serait grand bien.
Allez, quittons 2020 sans l'oublier pour autant, et que 2021 nous soit douce et belle. Nous l'avons bien mérité.