Alors que le président de la République présente son calendrier de déconfinement, la FHF tient à rappeler la réalité épidémique en France et estime que la vaccination est la seule solution apte à faire baisser la pression hospitalière.
Déconfinement : « Gare à la précipitation ! » alerte la FHF
Dans un communiqué du 29 avril, la Fédération hospitalière de France (FHF) rappelle l'implacabilité des chiffres d'une épidémie « loin d'être sous contrôle » :
- le nombre de décès journaliers continue d'osciller entre 200 et 400 « quand le premier déconfinement s'était effectué dans une phase de décrue notable des décès quotidiens » ;
- le nombre de nouveaux cas quotidiens reste à un niveau très élevé - de 30 à 40 000 par jour - « quand l'objectif de déconfinement fixé en décembre dernier était à 5 000 cas par jour » ;
- on compte 6 000 patients Covid en réanimation depuis deux semaines, soit le double de l'objectif fixé par les pouvoirs publics et plus du double du nombre de patients en réanimation au moment du premier déconfinement, en mai 2020 ;
- les déprogrammations et baisses de fréquentation n'ont pas pu être rattrapées et vont encore s'accentuer sur le premier semestre 2021.
Consolider la stratégie vaccinale
« Si nous voulons pouvoir rêver de jours meilleurs, il est urgent de renforcer et consolider la stratégie vaccinale » presse la FHF,qui souhaite alerter le gouvernement sur deux pré-requis indispensables :
- l'ouverture de la vaccination à tous ceux qui le souhaitent, « tout en mettant en place un dispositif renforcé pour accompagner les personnes âgées ou à risque non encore vaccinées » ;
- l'établissement de schémas territoriaux de vaccination précis.
Baisse du nombre de tests
Enfin, la FHF tient à alerter sur la confirmation de la prévalence des variants sur le territoire français, qui impose de renouveler la politique « tester - tracer - isoler » : « nous observons une baisse importante du nombre de tests réalisés en France, mettant en danger l'exercice de prévision et d'anticipation des capacités hospitalières nécessaires au traitement des malades » indique-t-elle. En outre, elle s'interroge sur l'efficacité réelle de la stratégie d'isolement des personnes contaminées ou contact, notamment au regard des entrées sur le territoire de personnes venant de pays où l'épidémie fait rage.