Bigre! La formule claque comme un élastique qui se détend. Olivia FIERS, médecin nutritionniste à l'hôpital Arthur-Gardiner de Dinard, n'a pas hésité à affirmer que de nombreux établissements sont des "pourvoyeurs de dénutrition nosocomiale" lors des cinquièmes états généraux des infections nosocomiales et de la sécurité des patients, qui viennent de se dérouler à Paris.
"Dénutrition nosocomiale"!
Et elle ne "mâche" pas ses mots en matière de dénutrition des âgés mais dénonce les causes et les conséquences de ce problème majeur (25% des résidents en établissements seraient dénutris): la normalisation excessive induisant des cahiers des charges trop complexes et trop contraignants qui découragent les meilleures volontés et développent le zèle le plus pernicieux.
Nous l'avions nous aussi exprimé et regretté en évoquant les 400 000 normes qui encadrent et accompagnent bien souvent le "principe de précaution" au sens général. Plus encore, Didier SAPY directeur général de la Fnaqpa évoque régulièrement les cas "d'autonormalisation" qui conduisent à l'autocréation de freins qui ne reposent sur aucun texte, en particulier en matière de restauration. Mais les habitudes ou les difficultés opérationnelles ont le cuir aussi dur que les normes. Ainsi, lutter contre le jeûne nocturne s'avère extrêmement difficile, tout comme décaler l'horaire du dîner.
Bref, la nutrition qui doit représenter l'axe majeur de la bientraitance et par la même du plaisir, est aujourd'hui une "Bastille" à prendre....pacifiquement, mais fermement par des formules et des convictions comme celles du Docteur Olivia FIERS. Du bon sens, et la vie tout simplement !