Le cuivre, allié des Ehpad

Le cuivre est un métal antibactérien aux propriétés intéressantes. Pionnier dans ses applications, l'industriel Lebronze alloys (Suippes) a développé des produits dont une gamme de poignées de porte ou mains courantes, SteriAll® résistante à l'oxydation et recyclable, qui offre une protection virucide, bactéricide et fongicide.

De nombreuses études ont confirmé ses dires, dont celle réalisée avec l'Université de Reims Champagne Ardennes et le soutien de la région et de fonds européens. Elle porte sur plus de 620 résidents d'EHPAD ou de MARPA dans 5 établissements. Chaque établissement a été divisé en deux parties, l'une équipée de cuivre, l'autre non. Le but : mesurer l'impact de l'alliage de cuivre SteriAll® sur la contamination des surface et évaluer le bénéfice de cet alliage de cuivre sur la santé des personnes résidant dans les bâtiments équipés. Plus de 1300 prélèvements de bactéries ont été réalisés. On enregistre une réduction d'environ 60% du nombre de bactéries présentes sur les surfaces en cuivre par rapport aux surfaces en matériaux habituels. De même, l'installation à grande échelle de poignées et de mains courantes en cuivre a montré que le nombre de personnes infectées était quatre fois plus faible dans les zones équipées en alliage cuivreux que dans les zones non équipées.

Des propriétés d'auto-décontamination

Un industriel français très à la pointe, Metalskin, marque un grand coup dans la lutte contre les infections. Son revêtement composite associant polymères et un alliage composé à 92% de cuivre, « appliqué sur une épaisseur de 200 µm dans des usines certifiées, permet de diviser en moyenne par 3 000 le nombre de bactéries en une heure. » Ses applications sont multiples, mais la plus surprenante est l'auto décontamination sur les surfaces traitées.

Il peut ainsi doter de propriétés bactéricides les éléments de contact à risque : poignées de porte, boutons d'ascenseur, interrupteurs, robinets, rampes, chasses d'eau, lits, etc. Quand on sait que 80% des infections associées aux soins sont liées à des contacts manuels, on comprend aisément l'enjeu de telles découvertes.

Une norme Afnor pour valider

« Depuis les années 2000, l'industrie use et abuse d'une norme ISO (22196) d'origine japonaise, ne correspondant en rien à la réalité du terrain. En effet le test de la surface s'effectue dans le noir durant 24h, à 37°C, et 90% d'humidité », explique Stéphane Penari, PDG de Métalskin. « Rien à voir avec la lutte contre les infections en Ehpad. J'ai donc sollicité l'Afnor qui a mené une enquête publique pour vérifier si ce référentiel devait être revu. La réponse unanime et sans équivoque a entraîné la création d'une commission réunissant professionnels de santé, hygiénistes et industriels. » De leurs travaux est née en mai 2019, la norme NF S90-700, qui mesure l'activité bactéricide. Ce référentiel contraignant impose la division par 100 du nombre de bactéries sur la surface traitée en 1 heure maximum. « Notre solution Metalskin le divise par 100 en trois minutes en moyenne. » Le CNRS vient par ailleurs de publier une étude indiquant que MetalSkin permettait d'inhiber à 99,95% le virus SARS COV 2 en moins de 4h. Et l'ISO vient tout juste de créer un Comité Technique dédié pour transformer cette norme NF en norme internationale.

Et pour faciliter le quotidien des professionnels, les produits coups de coeur

Des robinets anti-brûlures

Presto Nova® propose une gamme de robinets électroniques prêts à poser pour équiper les lieux collectifs. Avec une cellule de détection nouvelle génération, les modèles NOVA combinent résistance, endurance, confort d'utilisation et contrôle de la consommation d'eau.

Adapté aux usages intensifs, ce robinet permet de bloquer la température maximale par butée réglable. Finies donc les brulures intempestives !

http://www.presto.fr/

Des lavabos pour prévenir les risques infectieux

Le lavabo en porcelaine vitrifiée HygenIQ de la marque Porcher, est traité antibactérien, grâce à un revêtement composé d'agents ioniques. Cuit dans la masse, il offre une vitrification hydrophile extra lisse qui empêche l'adhésion des bactéries à la paroi du lavabo. Sa géométrie intègre une pente spécialement étudiée pour assurer un meilleur écoulement vers le siphon et éviter ainsi toute stagnation d'eau.

Doté de bords fins, il offre une bonne préhension et peut servir de point d'appui aux personnes fragiles. Bonne nouvelle, il existe en deux tailles, dont un modèle gain de place de 50 cm x 40 cm, qui s'adapte aux contraintes des petits espaces.

https://www.porcher.com/

L'interrupteur devient anti-microbien

L'interrupteur Mosaic antimicrobien a été spécialement conçu pour les bâtiments de santé et locaux dits sensibles ou exigeants. Disponible sur les plaques, les prises, les interrupteurs et les goulottes Mosaic, sa finition antimicrobienne est composée d'un composé argent qui empêche la croissance des bactéries en surface.

https://www.legrand.fr/

Lutter contre la légionellose sans se brûler

C'est le casse tête des fabricants. Proposer une eau chaude sanitaire à moins de 50°C (pour ne pas se brûler) et lutter contre la légionellose en faisant circuler l'eau à plus de 55 °C dans les réseaux. Car les plus âgés sont particulièrement sensibles aux brûlures, leur peau étant plus fine. « A 49 °C, relève la DGS, 10 minutes sont nécessaires pour causer des brûlures au deuxième degré, alors qu'à 60 °C, il suffit de 5 secondes. »

Cette gamme de robinetteries thermostatiques SECURITHERM comprend des mitigeurs thermostatiques bicommandes (l'une pour l'ouverture et le réglage du débit, l'autre pour celui de la température) ou séquentiels (une seule commande pour effectuer tous les réglages, avec une ouverture systématique sur l'eau froide) pour équiper les lavabos, douches et baignoires. Outre leurs propriétés anti-brûlures et anti-légionelles, ces mitigeurs permettent au gestionnaire d'optimiser sa facture d'eau tout en préservant le confort des usagers.

https://www.delabie.fr/