La FHF alerte les parlementaires réunis en commission mixte paritaire sur un risque d'engorgement accru des urgences hospitalières.
Disparition du 15, les professionnels s'inquiètent
Alors qu'une commission mixte paritaire se réunira aujourd'hui pour décider du sort de la proposition de loi Matras prévoyant la mise en place d'un numéro unique pour les services de secours (santé, pompiers, voire police), la Fédération Hospitalière de France s'associe à « SAMU - Urgences de France » pour alerter les parlementaires sur un projet qui risque de perturber l'organisation des urgences médicales et est contraire au projet de Service d'Accès aux Soins (SAS) issu de la loi Rist.
Le risque, si la loi était votée en l'état, serait un accroissement net de la saturation des urgences hospitalières, explique la Fédération dans un communiqué. "Tous les pays qui ont mis en place un numéro unique sans régulation médicale (Danemark, Angleterre, Finlande, Québec ...) ont vu l'augmentation de la surcharge opérationnelle des sapeurs-pompiers et des transports inutiles et/ou inadaptés vers les services d'urgences hospitalières."
La FHF appelle donc les parlementaires réunis en CMP à choisir une solution qui fait consensus :
La généralisation des plateformes santé SAS sur tout le territoire national pour recevoir les appels 'santé' au plus tard en 2022.
L'attribution d'un numéro de téléphone commun 'santé' pour toutes les urgences médicales et les demandes de soins non programmés, distinct du numéro pour les secours 'police-gendarmerie' et 'sapeurs-pompiers'.
L'interconnexion de la plateforme 'service d'accès aux soins' et de la plateforme 'secours' dans un souci de synergie, de complémentarité et de sécurité.