Les structures du domicile non lucratif doivent faire face à un double défi : recruter et retenir les salariés
Domicile : une demande sur cinq n'est pas intégralement prise en charge
Alors que la situation du secteur était déjà alarmante en 2019, la 3e édition du baromètre Opinion Way mené auprès de 174 directeurs de services d'aide et de soins à domicile, non lucratifs, adhérents à l'UNA, premier réseau français du secteur, montre que la crise sanitaire et les annonces du Ségur de la Santé ont encore accentué les difficultés du secteur en 2020.
Concrètement, près d'1 demande sur 5 ne peut toujours pas être prise en charge intégralement. Pour 50% des structures, les ruptures (réduction ou interruption d'une prise en charge) ont été plus nombreuses en 2020 qu'en 2019. Un quart ont été obligées de refuser de nouvelles demandes de prises en charge en 2020, avec pour raison un manque de personnel.
Car sur le plan des ressources humaines, les structures doivent faire face à un double défi :
- recruter de nouveaux collaborateurs malgré le manque d'attractivité du métier ;
- retenir les salariés qui partent vers les hôpitaux et Ehpad offrant une meilleure rémunération.
« L'urgence est plus criante que jamais », s'alarme l'UNA. Mais le réseau conclut son commentaire sur une note d'espoir : l'agrément annoncé avant fin mai de l'avenant 43de la convention collective de la Branche de l'aide, de l'accompagnement et des soins à domicile. « Il s'agira d'une avancée historique qui permettra la plus forte revalorisation des emplois et des rémunérations dans la Branche depuis 2002 (entre 13 et 15% en moyenne) et au-delà de l'aspect financier, c'est aussi l'intégration de nouveaux métiers dans la convention collective, la reconnaissance des compétences, qui sont autant d'éléments en faveur de l'attractivité des métiers », se réjouit la présidente Marie-Reine Tillon.