Connaître leurs devoirs et leurs droits lors de l'entrée en établissement permet aux aidants familiaux de mieux définir le périmètre de leur action. Souvent mal connu, il peut devenir source d'inquiétudes,voire d'irritations, génératrices de tensions avec l'établissement.
Droits et devoirs des aidants familiaux
Soutenir financièrement son proche
La famille est obligée alimentaire. Cela signifie que les proches ont l'obligation d'aider matériellement les personnes de leur famille dans le besoin. Parents, enfants, petits-enfants, gendres ou belles-filles peuvent donc être mis à contribution pour financer les frais d'hébergement en établissement. Les époux sont quant à eux soumis au devoir de secours. En fonction de leurs possibilités sera alors déterminée le montant de l'ASH, aide sociale à l'hébergement.
Cette aide versée par le département peut être récupérée du vivant ou au décès du bénéficiaire, sur sa succession.
Prévenir une éventuelle maltraitance
Fragilisées, les personnes en perte d'autonomie peuvent être soumises à une maltraitance familiale dont les formes sont diverses : chantage, négligences, dévalorisation, abus financiers, brusqueries. Cette maltraitance peut aussi être involontaire, liée à la fatigue du quotidien. Il est donc nécessaire de redoubler de vigilance pour la prévenir ou de se faire aider pour la stopper dès les premiers signes.
Le répit pour mieux accompagner son proche
Côté droits, le droit au répit est indispensable pour les aidants familiaux soumis à une pression de tous les instants. Il justifie à lui seul de profiter de séjours de vacances adaptés, d'accueils de jour, d'hébergements temporaires en établissement, voire d'un hébergement définitif.
En acceptant de prendre du temps pour lui, l'aidant familial limite la fatigue, la lassitude et l'isolement parfois associés à la gestion quotidienne d'une personne fragilisée. Cette démarche permet de maintenir une relation de qualité avec son proche car les temps pour souffler lui permettent de se rendre plus disponible lorsqu'il est avec son proche.
Le droit à l'information
L'entrée en EHPAD représente aussi une perte de contrôle pour l'aidant qui ne va plus maîtriser les soins, la gestion du linge ou l'alimentation de son proche. Il peut ne pas comprendre certains actes ou s'indigner de procédés ou pratiques de l'établissement. Il est donc essentiel de lui préserver son droit à l'information, de communiquer avec lui pour expliquer, entendre et désamorcer ses peurs. Un préalable à une relation apaisée avec l'EHPAD.