Alors que les Ehpad ont engagé les procédures de déconfinement de leurs résidents, accueillant de nouveau les familles dans leurs établissements, une nouvelle inquiétude se profile avec l'arrivée de l'été. Comment les personnes âgées, isolées pendant la crise du Covid-19, vont elles résister à de nouvelles semaines de solitude ?

Le repos estival est bien sûr mérité, et loin de nous l'idée de ne pas nous en réjouir, mais la solitude des plus âgés prend en 2020 une tournure bien particulière.

Comme le rappellent les petits frères des Pauvres dans le Manifeste publié dans le cadre des élections municipales, « 300 000 personnes âgées sont en situation de "mort sociale", privées de relations familiales, amicales ou de voisinage et 3,2 millions d'aînés en risque d'isolement relationnel. »

La crise que nous venons de traverser a révélé une capacité d'invention, d'ingéniosité et de solidarité sans précédent. Ehpadons nous, Stop à l'isolement, Radio Libellules ou le rapport Guedj pour « Lutter contre l'isolement des personnes âgées et fragiles en période de confinement » sont autant d'initiatives qui participent à réinventer notre société, nos liens sociaux, et lutter contre ces deux fragilités majeures que sont la solitude et l'isolement.

Depuis quelques semaines enfin, cette lutte est devenue une mission officielle de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). L'association MonaLisa va ainsi tourner une nouvelle page de son histoire, la généralisation et l'intégration de ses méthodes entrant désormais dans le droit commun.

Reste que sur le terrain, le travail continue. Appels téléphoniques, visites à domicile ou en établissement constituent des nécessités vitales. Et même si les réseaux sociaux ont démultiplié les possibilités d'interactions, le contact humain reprend plus que jamais de son sens et de sa valeur.

Dans le respect des gestes barrières bien sûr.