Alors que le projet de loi « Grand âge et autonomie » est attendu avec impatience par le secteur, la Fnapaef liste, dans un communiqué en date du 25 septembre, les nombreux obstacles que rencontrent aujourd'hui encore les personnes âgées dans leur accompagnement en cas de perte d'autonomie et dans l'accès aux soins.
Dur, dur, d'être un vieux...
L'exaspération gagne à nouveau le secteur du grand âge... Alors que l'intersyndicale des services aux personnes âgées et l'AD-PA appellent les professionnels à une grande mobilisation nationale le 8 octobre, c'est au tour de la Fnapaef - Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles - d'exprimer son impatience, dans un communiqué en date du 25 septembre. « Début 2018 après les mouvements de grève dans les EHPAD, la loi tant attendue (depuis plus de 10 ans) pour financer l'accompagnement de la perte d'autonomie était promise pour 2019 par le président de la République. Une grande consultation était lancée aboutissant à un copieux rapport (rapport Libault) déposé le 28 mars 2019. Depuis rien sauf de nouvelles missions complémentaires confiées à une parlementaire et à l'ancienne ministre du travail. La ministre de la santé a dit « du bout des lèvres » que le texte serait rédigé en décembre », constate la Fnapef.
Les mois passent et la Fnapaef déplore cette inertie. « La situation des EHPAD n'a pas changé. Les conditions d'accueil sont toujours majoritairement insuffisantes (malgré les efforts faits par de nombreux établissements). Les personnes continuent à payer un reste à charge conséquent (en moyenne 1949 euros mais pouvant aller jusqu'à 2620 euros en moyenne dans le secteur commercial) », critique-t-elle.
"Une prise de conscience solidaire des citoyens"
Maintien à domicile, difficultés d'accès à la médecine de ville ou aux urgences dans les déserts médicaux, difficultés des démarches avec la dématérialisation en cours des différentes administrations... Dur, dur, d'être un vieux.
Et pour leurs proches, la situation n'est guère plus aisée. « Ceux qui sont les aidants de maintenant et qui sont en activité ont un double souci avec le projet de la réforme des retraites. Ils devront travailler plus longtemps, seront donc indisponibles pour les aidés. Quant à la refonte du système, elle fera plus de perdants que de gagnants »
Devant cet état des lieux, la Fnapaef appelle à « une prise de conscience solidaire des citoyens toutes générations confondues et une réaction forte comme celle qui s'amorce à juste titre sur la transition écologique peut résoudre ces questions. »