Nouvelle édition, nouveau thème. Rendez-vous le 23 avril 2024 à Paris Montreuil Expo pour échanger et débattre.
« Faut-il vraiment sauver le soldat Ehpad ? »
Critiqué de toutes parts, l'établissement est présumé coupable, quoi qu'il advienne. Le directeur serait un mauvais gestionnaire, un mauvais employeur aussi. L'établissement priverait des libertés fondamentales, serait même maltraitant...
Et si le problème était ailleurs ? S'il résidait dans un âgisme généralisé... ? Car rappelons-le, les maisons de retraite abritent des vieux, des personnes âgées, que la société ne veut souvent pas voir...
Après la crise du Covid, après l'affaire Orpea, et devant la flambée démographique, il semble prioritaire de remettre en cause le modèle actuel des établissements. Mais comment procéder ? Comment transformer l'établissement en alternative réelle aux domiciles ? Comment lui trouver une nouvelle place légitime dans l'offre d'accompagnement ?
L'état promeut un Ehpad hyper médicalisé contre un domicile évolutif et adapté. Difficile dans ces conditions de ne pas rejeter l'Ehpad.
Pourtant, et bien que considéré comme un risque, le rejet des établissements représente peut-être une opportunité. C'est en tous cas le thème autour duquel nous vous proposons d'échanger lors de cette édition 2024 des congrès Âge 3. Poser les bases d'un modèle différent pour accueillir et prendre soin, redonner du sens et de l'attractivité, transformer un risque en opportunité, autant de sujets débattus en conférences plénières, grâce aux experts invités par la Fnaqpa, l'Ad-Pa, et bien sûr Géroscopie, les organisateurs partenaires du salon.
Lors de la conférence d'ouverture, Stéphane Adam, professeur de psychologie du vieillissement à la prestigieuse Université de Liège, évoquera la délicate question des modèles domiciliaires. Si certains continuent d'enfermer les établissements dans un rôle sanitaire et sécuritaire, d'autres plaident pour qu'ils deviennent de vrais domiciles. Coopératives d'habitants, regroupements intergénérationnels et/ou solidaires bouleversent et transforment ainsi le secteur. Ces modèles peuvent-ils inspirer les établissements et les aider à devenir de véritables ensembles d'habitations domiciliaires ?
En fin de journée, lors de la conférence de clôture, Marie-Pascale Mongaux, directrice du village Les Aubépins et Arnaud Rousseaux, directeur général du groupe Les Orchidées, témoigneront de changements réussis. Construits et élaborés de manière collaborative, en associant les résidents, leurs familles, comme les professionnels, des établissements prouvent qu'une autre voie existe. Avec optimisme, mais non sans ignorer les difficultés, ces directeurs audacieux livrent des pistes pour changer de paradigme et convaincre qu'un établissement domiciliaire, en 2024, c'est possible.
Les master class
Quatre master class permettront d'affiner les débats sous des angles distincts.
Master class 1 : Choisir la liberté
Fumer, boire, exprimer sa tendresse, recevoir ses proches ou s'occuper de ses animaux... Quand l'établissement devient domicile, il assume le risque de l'individualité. Mais en favorisant la liberté de choix et l'autonomie des résidents, il modifie radicalement la vie de ces derniers et le regard porté sur les établissements.
Avec Anne Béguin, psychologue, Résidence des bords de Marne à Bonneuil. Elle sera accompagnée d'un résident.
Master class 2 : Transformer le cadre de vie
Et si on profitait de l'impulsion domiciliaire pour repenser le cadre de vie des établissements : bâtiments, matériaux, circulation... Car au-delà de l'aménagement, c'est l'accueil, l'ouverture, le bien-être et l'indépendance des résidents comme des professionnels qui sont en jeu. Et si on recommençait à aimer l'établissement pour personnes âgées ?
Avec Florence Mathieu, designer social, Aïna.
Master Cclass 3 : Un établissement / domicile : mode d'emploi
Comment engager et/ou approfondir la logique domiciliaire en établissement ? En s'appuyant sur l'exemple de la Résidence de l'Abbaye à Saint-Maur, Domicil'Age accompagne les directeurs et les équipes dans une démarche globale et concrète, de l'installation de boîtes aux lettres à la réorganisation du temps de travail des salariés.
Avec Saliha Beauné, psychologue et Florence Rio, responsable de la vie sociale à la Résidence de l'Abbaye à Saint-Maur.
Master class 4 : Exprimer sa citoyenneté
Comment développer une démarche d'enpowerment et de citoyenneté des résidents dans les établissements pour favoriser leur expression sur tous les sujets (du général à la vie quotidienne) ? En adoptant la démarche Citoyenâge qui propose également de former les salariés à l'écoute bienveillante, pour recentrer l'ensemble de la structure sur les enjeux fondamentaux que représente la vie quotidienne des aînés.
Avec Juan Vazquez, psychologue, Résidence de la Cité Verte à Sucy, accompagné d'un représentant de Citoyenâge.