06/12/2017  -  Soins palliatifs  9660

Finir sa vie à domicile, l'IGAS publie ses conclusions

Le Dr Gilles Duhamel et Julien Mejane de l'IGAS, avec le concours de Prescillia Piron, interne en médecine en stage à l'IGAS, publie un rapport état des lieux sur l'accompagnement de la fin de vie à domicile.

Environ 311 000 personnes nécessitent chaque année un accompagnement palliatif. Si nombre de ces situations sont prises en charge par des professionnels compétents et engagés, il apparaît que ces soins, au domicile, peuvent être difficiles d'accès ou de qualité parfois décevante : : sentiment de médicalisation, difficultés d'orientation des patients dans le système de soins, absence de professionnels la nuit ou les week-ends; autant d'obstacles occasionnant des ruptures de parcours, lourdes de conséquences tant pour les malades que pour leur entourage.

De fait, si près de 70% des malades résident encore à leur domicile un mois seulement avant leur décès, la majorité va finalement décéder à l'hôpital, le plus souvent dans des services classiques.

Pourtant, l'accompagnement des parcours de fin de vie revêt des enjeux considérables, pour les patients qui espèrent des soins de qualité et le respect de leurs souhaits, comme pour les acteurs du système de soins qui doivent organiser des prises en charge complexes et encore difficiles à accepter.

Sans préjudice du déploiement du plan " Soins palliatifs 2015-2018 " qui se poursuit, la mission de l'IGAS propose des actions complémentaires visant à améliorer les prises en charge à domicile, lorsqu'elles sont pertinentes.

Elle réaffirme notamment le rôle pivot du médecin traitant, essentiel aux yeux des patients et des proches, à certains moments clés ; elle préconise aussi une implication renforcée des infirmiers et des dispositifs d'appui et de coordination (médecins coordonnateurs de l'hospitalisation à domicile ou d'EHPAD par exemple). Le maintien à domicile connaissant aussi des limites dans certaines circonstances, une réflexion est engagée sur les possibilités de mieux anticiper l'hospitalisation dans les derniers jours de vie.