Garder raison
Comme un drone au-dessus de nos têtes et de façon récurrente un débat s'est invité au sein de la crise sanitaire, sans bristol : il faut « confiner » de façon ciblée les âgés, donc par nature les plus fragiles, aux multiples comorbidités et cela pour leur plus grand bien. S'en suit le plus souvent une « bouillie à chats » d'arguments qui de fait alimente les médias, ravis d'une actualité dont ils n'espéraient pas une si grande abondance. Chaque point de vue se défend et se doit d'être exprimé. C'est la force d'une vraie démocratie. Mais notre mémoire n'a pas oublié cet exercice salutaire de nos études nous obligeant à analyser toute situation sur la base du triptyque « Thèse, antithèse, synthèse », forgeant ainsi une réflexion saine et objective.
Que n'a t-on entendu ou lu en cette période incroyable de pandémie que personne n'imaginait. Ce ne sont pas les conseils et recommandations qui auront fait défaut. Combien de ces experts sont venus affirmer des « vérités » qui devenaient par la suite contradictoires. Sans doute est-il préférable parfois de dire humblement « nous ne savons pas », que d'affirmer de façon péremptoire ce qui sera remis en cause en peu de temps. Notez que ce type de situation permet de séparer « l'ivraie du bon grain » et de reconnaître ainsi certaines personnalités.
Le professeur Axel Kahn est de celles-là. Passionné, humble et passionnant, il fut de ceux qui préconisaient une démarche globale et responsable, sans confinement ciblé des plus âgés ou à risques. En ces temps si anxiogènes et comme je le dis souvent : « On se calme et on boit frais ».
Plus que jamais.