Il semblerait qu'un projet de loi « grand âge » soit enfin dans les tuyaux. Il devrait être présenté en conseil des ministres le 28 juillet et à l'Assemblée nationale en septembre...
Générations solidaires, une loi pour tous les âges
« Générations solidaires » n'est donc pas la loi Grand âge qu'on attendait, mais un projet plus vaste intégrant les jeunes, malmenés pendant la crise Covid. N'est ce pas là une habile manière de lutter contre les confrontations et le clivage intergénérationnels ?
Préparé par la DGCS, le projet de loi entend donner la part belle au domicile, dans la droite ligne de la politique de la CNSA qui « pousse » depuis des mois pour la réalisation d'un virage domiciliaire. D'ailleurs selon le texte, seules 35 000 places seraient à construire d'ici 2030, insufflant par là même la nécessité d'autres réponses. L'Ehpad deviendrait ainsi un habitat « d'exception » au profit de solutions alternatives et diversifiées (accueils familiaux, résidences services, habitats intergénérationnels, logements dits inclusifs...).
Côté organisation, la question de la gouvernance est également pointée du doigt. Le secteur du domicile serait assumé par les départements, les Ehpad par les Agences régionale de santé. Ce que regrette le Synerpa qui a indiqué lors de son congrès annuel que le secteur aspirait à une co-gouvernance entre les ARS et les départements.
A l'Ehpad comme au domicile, la médicalisation serait renforcée avec le recrutement de nouveaux personnels soignants. L'Ehpad se verrait assigner un rôle de plate-forme, pour coordonner les services au sein des territoires. Et le domicile devrait voir son tarif passer à 22€ (+ 3€ pour son rôle de coordonnateur), ce qui « est une bonne nouvelle et le signe que nous sommes entendus », ajoute Florence Arnaiz-Maumé.