A l'occasion de son colloque national du 20 janvier, la Fnadepa a de nouveau réclamé une loi sans cesse repoussée.
Grand âge et autonomie : d'une loi à un plan de relance ?
Bis, ter, quater repetita. A l'occasion de son 13e Colloque national consacré aux « politiques vieillesse », la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) a réclamé une nouvelle fois, le 20 janvier, la loi Grand âge et autonomie promise depuis mi-2018 par le président de la République et le gouvernement. « La Fnadepa ne baisse pas les bras, a martelé son président Jean-Pierre Riso : alors que le secteur du grand âge, en première ligne de la crise sanitaire, est en grand souffrance depuis bien trop longtemps, cette loi n'est plus une urgence, elle est vitale ! Que la crise la relègue sine die serait intolérable ! »
Brigitte Bourguignon a vainement tenté de désamorcer la colère des professionnels (à distance) dans sa courte allocution d'ouverture du colloque retransmis en visio: « la réforme Grand âge et autonomie est déjà sur les rails », n'a pas hésité à déclarer la ministre déléguée chargée de l'Autonomie. Elle en veut pour preuve la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, l'agrément de l'avenant 44 dans la branche de l'aide à domicile (motus sur l'avenant 43 beaucoup plus ambitieux) et la multiplication par quatre des crédits de l'État pour la rénovation des établissements. Sans convaincre...
Et le message a ensuite été un peu plus brouillé par les propos de Virginie Lasserre, directrice générale de la cohésion sociale, invitée d'une table ronde du colloque sur le thème prémonitoire (?) « le vieillissement, dernière des priorités ? » : si jamais la loi grand âge et autonomie ne peut pas voir le jour, « un plan de relance » serait de toute façon déployé pour le secteur du grand âge, a-t-elle laissé entendre. Pour préparer les esprits ?