La Haute autorité de santé (HAS) estime qu'une dose de rappel n'est pas justifiée, « à ce stade », en population générale selon un avis diffusé le 16 juillet.
HAS : pas de 3e dose en dehors des plus vulnérables et des plus âgés
Pour anticiper les prochaines étapes de la campagne vaccinale, la direction générale de la santé (DGS) a saisi la HAS sur la question de savoir si une dose de rappel de vaccin est nécessaire pour toute personne ayant un schéma vaccinal complet. La HAS prend acte de l'annonce par le président de la République de la mise en place d'une campagne de rappel vaccinal chez les personnes ayant été primovaccinées prioritairement dès les mois de janvier et février 2021, qui représentent la population la plus vulnérable et la plus âgée. Elle indique qu'il n'y a pas lieu pour le moment de proposer une dose de rappel en population générale, et qu'il faut suivre l'efficacité des vaccins dans le temps y compris sur les éventuels nouveaux variants qui pourraient apparaître.
S'il parait très probable qu'une injection de rappel procurera effectivement un effet boost (que ce soit avec le même vaccin, un vaccin faisant appel à une autre plateforme, voire un vaccin adapté aux variants préoccupants), les données disponibles à ce jour ne permettent pas d'évaluer précisément l'impact ni la nécessité d'un tel rappel sur la prévention des échecs vaccinaux, constate la HAS. Les études en cours permettront d'avoir des éléments précis sur ce point.
Sur la base des données actuellement disponibles, la HAS estime donc qu'il n'y a pas d'argument pour recommander l'administration d'une dose de rappel au-delà des personnes déjà ciblées par les décisions gouvernementales, et ce, quels que soient les vaccins initiaux