High tech éthique, et toc !
Silver valley, silver show, silver lab, high tech, produits et services connectés... Des outils se testent, se lancent et se développent tous les jours sur le marché des seniors... Certains vivotent, puis meurent, d'autres émergent et trouvent leur marché. Mais pourquoi la silver économie peine t-elle à s'imposer, alors que partout les initiatives pullulent ?
Lors d'une conférence organisée par @21, l'accélérateur de la Croix rouge française, Fabrice Gzil et Solenne Brugère, co-auteurs d'un rapport commandé par France Silver Eco, qui sera présenté le 21 novembre prochain, constatent que les besoins des usagers sont sans cesse refaçonnés par les nouvelles technologies. D'où l'impérieuse nécessité de co-construire avec les utilisateurs et d'évaluer les risques et dangers de chaque technologie au regard d'une responsabilité collective.
Comment dans ces conditions proposer un cadre éthique à ce secteur émergent ? Les silver techs ont-elles besoin de normes et de règles communes pour protéger leurs utilisateurs et s'installer dans la durée ?
Si le droit propose des règles, l'éthique quant à elle représente les valeurs véhiculées à l'intérieur de ce cadre. Des valeurs qui pourtant s'opposent parfois, comme la sécurité et la liberté. « Il s'agit d'instaurer des pratiques pour guider nos comportements », explique Fabrice Gzil. « Nous devons mener une réflexion au sein même du corps social pour arbitrer et définir ce à quoi on tient vraiment mais aussi pour créer un écosystème vertueux. »
Une démarche éthique n'entrave en rien la liberté d'agir. Au contraire. Une norme bien conçue rassure et produit de la confiance, propice au développement de l'activité économique...