« Il n'est pas encore trop tard pour agir »
Dire que nous subissons, globalement et violemment, « l'après covid » est faible. Sans doute n'avions-nous pas mesuré suffisamment les conséquences sociologiques, sociétales et bien évidemment financières de cette terrible période. Pour autant et quasiment sans bruit pour le « grand public », notre secteur d'activité voit s'ouvrir des débats que l'on ne pensait pas voir émerger en cette période plus que troublée. Un peu comme un contournement stratégique et discret pendant que les médias ou autres élites débattent de façon stérile de sujets clivants.
Ainsi donc le parlement se penche sur le principe d'une loi pluriannuelle destinée au grand âge. Nous verrons si la démarche s'avérera plus efficace que politique. Dans le même temps, le CESE (dont on sait le plus souvent la portée des travaux...) produit un ensemble de recommandations qui, sans vouloir froisser, sont d'une banalité sans surprise. Cependant, la fondation de l'Académie de médecine vient de publier un « livre blanc » qui par ses aspects de proximité et de bon sens, autour du vieillissement à domicile, devrait prêter attention.
La bannière est déjà positive : « Il n'est pas encore trop tard pour agir ». Car les auteurs précisent avec lucidité, que « Les décideurs politiques n'ont pas encore saisi l'ampleur des enjeux de la population », insistant même sur le fait que « Des réponses ont toujours été apportées dans l'urgence, sans véritable plan à long terme ». Tout, ou presque, est dit. Car comme je l'ai souvent écrit, la responsabilité incombe aussi et autant au « grand public » qui n'a pas su relayer auprès des politiques l'importance des besoins. Le temps ne se rattrape jamais, alors autant ne pas en perdre plus.