On ne va pas se mentir, l'incertitude liée à un éventuel reconfinement n'est un motif de réjouissances pour personne. Les seniors de frémir. Les actifs d'ironiser. Et nos jeunes de surenchérir : « Il n'y a pas moyen que je reste confiné. Je vais devenir dingue. »
« Il n'y a pas moyen que je reste confiné. Je vais devenir dingue. »
Bien sûr, cette « dinguerie » est métaphorique. Surjouée. Exagérée. Mais il existe tout de même un fond de vérité dans cette équation qui rapproche l'isolement de la perte de facultés intellectuelles, notamment chez les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs. Et il est bien réel ce phénomène de troubles cognitifs. Sur fond de crise sanitaire et d'hermétisation des EHPAD, il peut faire mal. Très mal.
Un gros risque de déclin cognitif chez les seniors isolés
Les pathologies cognitives du cerveau âgé sont multiples. Elles affectent l'attention, la mémoire, le raisonnement, le langage, la compréhension, le jugement et les fonctions exécutives. Leur progression suit souvent l'avancée en âge, mais il est néanmoins possible de casser cette dynamique pour prévenir l'apparition de nouveaux troubles, ou ralentir le déclin.
Comme un confinement qui ne dit pas son nom, le couvre-feu présente un gros risque de déclin pour les personnes atteintes de troubles cognitifs. De par l'isolement forcé, les contacts sont par définition restreints et les stimulations extérieures limitées. À défaut d'être régulièrement sollicitées, certaines capacités peuvent diminuer.
Plus que jamais les professionnels de soin en EHPAD ont besoin d'un accompagnement pour la prise en charge des résidents qui présentent ce type de troubles.
Candy Crush n'a jamais musclé aucun cerveau !
Malheureusement, les EHPAD sont aujourd'hui assaillis par une pléthore de solutions logicielles qui prétendent lutter contre le déclin cognitif. Mais il ne faut pas confondre animation et stimulation. Arrêtons de nous faire abuser par les marchands de rêve qui font croire que jouer à Candy Crush muscle le cerveau !
Pour une efficacité réelle, il est primordial de cibler les fonctions préservées des personnes atteintes de troubles cognitifs, et de leur offrir la possibilité de mobiliser leurs capacités. C'est ce que l'on appelle la stimulation. Son objectif est triple : améliorer les performances cognitives, transférer ces performances dans les activités de la vie quotidienne, et renforcer l'estime de soi.
Ainsi, en fonction des activités effectuées, elle peut faire progresser la personne âgée sur sa capacité de concentration et d'adaptation. Une activité de stimulation adaptée contribue à réduire les manifestations dépressives, l'anxiété, l'opposition et l'agressivité.
Plus qu'un cri d'alerte, un cri de guerre et de soutien !
Parce que l'urgence de la situation l'exige, nous voulons faire savoir aux personnels d'EHPAD qu'ils peuvent s'appuyer sur notre solution ExoStim pour remplir leur mission auprès de leurs résidents et gérer les troubles cognitifs dans leurs établissements.
Cette solution de prévention et de repérage précoce de la fragilité cognitive permet de favoriser l'autonomie dans les meilleures conditions possibles. Pensé par Lionel Lamothe, ergothérapeute pratiquant la stimulation cognitive en EHPAD depuis 1996, le programme intègre un accompagnement individualisé. Développé avec le Laboratoire de Neurosciences Sensorielles et Cognitives du CNRS, il est actuellement le seul à bénéficier du soutien de la Recherche.
Plus qu'un cri d'alerte, c'est un véritable cri de guerre que nous lançons aujourd'hui en soutien aux EHPAD. Les équipes ont besoin d'aide. C'est pourquoi nous publions un livre blanc, véritable mode d'emploi pour comprendre les troubles cognitifs, les détecter, les traiter, les prévenir. Un document à télécharger et distribuer sans modération.
Jennifer Benattar, Directrice du développement ExoStim