Où ? A la MAPI de Sarcelles (Médica) - Val d'Oise
Avec qui ? Philippe Laurent, fils de madame Gazier, résidente, 86 ans
Où ? A la MAPI de Sarcelles (Médica) - Val d'Oise
Avec qui ? Philippe Laurent, fils de madame Gazier, résidente, 86 ans
Mme Gazier est arrivée à la MAPI en avril 2010. " C'est le médecin qui m'a parlé d'un EHPAD pour maman, explique son fils Philippe Laurent. Cela m'embêtait. J'ai attendu qu'elle me le demande, même si aujourd'hui, elle dit que c'est moi qui lui ai imposé. " Il faut dire que depuis cinq ans, la vieille dame perd peu à peu ses facultés. Aussi les péripéties se succèdent. " Une fois ma mère a acheté pour 600 euros de vin à des représentants, raconte Philippe Laurent, une autre fois les pompiers m'ont appelé : elle était dans la rue et ne savait plus comment rentrer chez elle..." Pour celui qui pense " que la société ne s'occupe pas assez des personnes âgées à domicile ", la solution ne peut donc être que l'EHPAD.
" J'avoue que l'entrée de Maman à la MAPI m'a soulagé ! confie cet homme de 56 ans. Je suis contente qu'elle soit là, c'est vraiment un établissement à conseiller. Je connais la directrice, elle est dans son élément ! Je remercie tout le personnel médical, soignant, restaurant, animation et administratif, qui nous aident depuis l'arrivée de maman. Ils font un travail formidable. Je ne comprend pas qu'en matière de maisons de retraite, la presse ne parle que des brebis galeuses !" S'ajoute à cela que Madame Gazier s'est déjà fait un ami en la personne d'un autre résident. " Je trouve cela bien, commente son fils. Ce qui me contrarie, c'est qu'elle est tellement attentive qu'elle veut lui changer ses pansements." Heureusement, les soignants veillent...
Chauffeur de bus scolaires pour la ville, Philippe Laurent rend visite à sa mère deux fois par semaine et vient déjeuner. " Ma femme, mes enfants et mes petits-enfants, qui ont 7 et 12 ans, viennent également, ils aiment bien ! poursuit-il. Au début, elle demande qui ils sont puis elle les reconnaît. " Parfois aussi, Mme Gazier cherche le prénom de son fils. Autre point noir dans le tableau de la perte d'autonomie : la " discrétion " des deux autres fils de Mme Gazier. L'un vit à la Guadeloupe, téléphone et rend visite quand il est en stage à Paris, l'autre à Strasbourg. Pour Philippe Laurent, la distance n'explique pas tout. " Cela semble ne pas être leur problème..., soupire-t-il. Pourtant, ma mère nous a mis au monde, maintenant c'est à nous de l'aider. C'est une femme formidable, cultivée et courageuse. Quand mon père est mort, elle a su faire face, avant de se remarier. Elle nous a tout appris, je lui suis reconnaissant ! Je ne comprends pas mes frères. Un jour, ils regretteront ! " Heureusement, la question financière ne pose pas de problème. La retraite de Madame Gazier couvre à la fois le prix d'hébergement et l'impôt sur le revenu. " J'ai prévenu mes frères que si elle avait besoin de plus, il faudrait être tous là ! " martèle Philippe Laurent. Les choses sont dites.
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