Le 27 octobre, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 avec 326 voix pour, 204 voix contre et 4 abstentions. Parmi les députés qui n'ont pas apporté leur soutien au gouvernement, Jeanine Dubié a pointé les insuffisances du texte, particulièrement dans le champ médico-social.
Jeanine Dubié : "La temporalité de la branche autonomie n'est pas la bonne"
Si l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, plusieurs députés ont exprimé des critiques, portant notamment sur le manque de considération du secteur médico-social. Jeanine Dubié, du groupe Libertés et territoires, a ainsi regretté que les mesures du Ségur continuent d'exclure certaines professions du secteur médico-social des revalorisations salariales. Une différenciation qui crée, selon elle, "du trouble dans les établissements".
La députée a par ailleurs exprimé, à propos de la branche autonomie que la temporalité n'était pas la bonne. "D'une part, nous attendons depuis deux ans la loi Grand âge et autonomie. D'autre part, la création de la cinquième branche va trop vite puisque son périmètre, sa gouvernance et son financement ne sont pas précisés". Jeanine Dubié a en revanche salué l'augmentation de l'aide annuelle de la CNSA aux départements pour revaloriser les métiers de l'aide au domicile, avant de conclure sur la pénurie des métiers du soin, particulièrement critique en pleine crise sanitaire. "Nous devons massivement augmenter les effectifs en formation. Pour les aides-soignantes, si le Ministre prend une décision aujourd'hui, dans dix mois, la situation s'améliorera", a-t-elle conclu.