Premières réactions du médicosocial après les révélations sur les pratiques douteuses d'Orpea en lien avec une société luxembourgeoise et une centrale d'achat suisse.
L'AD-PA demande une réévaluation urgente des budgets
Les enquêtes médiatiques s'enchaînent sur le groupe Orpea.
Après les révélations de Mediapart le 18 mai sur un scandale financier impliquant une société luxembourgeoise, une enquête de la cellule Investigation de Radio France publiée le 19 s'est intéressée au « surprenantes » pratiques de la centrale d'achats suisse du groupe.
L'AD-PA demande un(e) ministre de toute urgence
Dans un communiqué du 19, l'association de directeurs AD-PA demande
- Un système d'évaluation simple calqué sur celui des étoiles dans l'hôtellerie ;
- L'effectivité de la norme de 0,8 personnel par résident promise en 2006 avec développement d'un équivalent à domicile avec un tarif horaire de30 euros ;
« Par ailleurs, écrit l'AD-PA, l'État doit de toute urgence réévaluer les budgets des établissements et services pour tenir compte d'une inflation prévue à 6 % alors que la plupart des budgets sont bloqués ce qui revient à diminuer le nombre de professionnels pour payer les augmentations salariales et réduire la qualité des prestations et notamment des repas face à l'augmentation des prix ». L'AD-PA demande à la nouvelle Première ministre de nommer de toute urgence un(e) ministre au Grand Age et à l'Autonomie « faute de quoi la priorité de l'aide à nos aînés sera de nouveau reléguée au rang de sujet annexe ».
Synerpa : à l'encontre de ses valeurs
De son côté, et à quelques jours de son congrès, le Synerpa qui représente les Ehpad privés commerciaux évoque des « révélations choquantes, si elles devaient être avérées » et attend que l'enquête ouverte suite à la plainte contre X d'Orpea pour abus de biens sociaux fasse « toute la lumière » avec, le cas échéant « des sanctions exemplaires ».
Mesurant « l'émoi généré par ces nouvelles révélations » chez les résidents du groupe Orpea, leurs familles, mais aussi ses collaborateurs, le Synerpa « tient à rappeler que les faits aujourd'hui examinés par la justice vont complètement à l'encontre des valeurs défendues par la Confédération. »