Dix organisations représentant les usagers de la santé, les médecins et les industriels signent une déclaration commune demandant au secteur du numérique en santé de s'appuyer sur les plateformes numériques nationales lancées par Ma Santé 2022 qui a « repositionné l'État dans sa mission régalienne ».
L'e-santé doit se (re)mettre sur les rails de Ma Santé 2022
« À l'heure ou` se pose de façon dramatique le problème de la dépendance de notre pays, et plus largement celle des pays de la communauté européenne, vis-à-vis d'autres puissances étrangères en matière de santé », France Assos santé pour les usagers de la santé, trois syndicats de médecins libéraux, une association d'informatique hospitalière, et cinq organisations représentant les industriels du secteur dénoncent dans une déclaration commune du 6 mai « le déficit historique de gouvernance du numérique en santé en France » qui se traduit aujourd'hui « par de réelles difficultés de mise en oeuvre de solutions interopérables et sécurisées » et « un cloisonnement des services proposés préjudiciable à la fluidité de l'accès et de la transmission d'informations en santé ». Déficit de règles claires et partagées par tous, absence de socle numérique fédérateur au niveau national, les signataires affirment « l'impérieuse nécessité » d'accélérer le déploiement du numérique en santé en France « en se référant à des règles communes édictées par l'État et en prenant appui sur des services socles régaliens portés par des plateformes d'État ouvertes » . Car ils le rappellent, le chantier « Accélérer le virage numérique » de Ma Santé 2022 dont la feuille de route a été annoncée il y a un an, repositionne l'État « dans sa mission régalienne ». Deux nouvelles structures nationales ont été créées : la Délégation ministérielle du numérique en santé et l'Agence du numérique en santé. L'objectif est l'élaboration de trois grandes plateformes numériques d'État ouvertes à l'écosystème industriel : l'Espace numérique de santé pour les citoyens, le Bouquet de services numériques pour les professionnels de santé, et le Health Data Hub pour l'innovation et la recherche sur les données de santé.
Les signataires demandent à « chaque acteur industriel » et « chaque initiative territoriale » de s'appuyer sur ces plateformes numériques d'État.