Sans surprise, une étude de la drees, publiée en novembre 2021, révèle que le secteur hospitalier souffre de contraintes de travail plus fortes que d'autres secteurs;
L'exposition à de nombreuses contraintes liées aux conditions de travail demeure, en 2019, nettement plus marquée dans le secteur hospitalier qu'ailleurs
L'exposition à de nombreuses contraintes liées aux conditions de travail demeure, en 2019, nettement plus marquée dans le secteur hospitalier que pour l'ensemble des salariés : intensité temporelle, contraintes horaires et physiques, demandes émotionnelles et conflits de valeur sont notamment présents, indique l'étude réalisée par Jacques Pisarik (DREES) et publiée dans "Études et Résultats n° 1215". L'entraide entre collègues et le sentiment d'utilité sont cependant plus favorables par comparaison à l'ensemble des salariés.
Certaines évolutions relatives à ces contraintes et risques psychosociaux étaient favorables entre 2013 et 2016. Ce n'est plus le cas entre 2016 et 2019, avec un retour à de hauts niveaux d'exposition. Dans ce contexte, l'insatisfaction vis-à-vis des moyens disponibles et de la rémunération, les craintes sur la perte de son emploi et sur sa capacité à l'exercer jusqu'à sa retraite se renforcent.
Les expositions sont contrastées entre les familles professionnelles : la situation des agents d'entretien, des aides-soignants et des infirmiers et sages-femmes apparaît plus fréquemment défavorable que celle des autres professions. Les disparités de conditions de travail sont plus fortes entre familles professionnelles qu'entre statuts des établissements, même si la situation des salariés des hôpitaux publics est globalement un peu moins favorable que celle des salariés des établissements privés.