La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie deux nouvelles études concernant les professions de santé. La1ère étude décrit l'insertion professionnelle des nouveaux diplômés infirmiers. La 2ème analyse l'évolution de l'accessibilité géographique aux infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes entre 2016 et 2017.
L'insertion professionnelle des infirmiers et l'accessibilité géographique aux paramédicaux
Trois quart des diplômés infirmiers trouvent leur premier emploi en moins de trois mois
En 2017, en France métropolitaine, on compte 26 000 nouveaux diplômés infirmiers, soit deux fois plus qu'en 2000. En 2013, 74 % des infirmiers nouvellement diplômés ont trouvé leur premier emploi en mois d'un mois.
Cette part est en baisse par rapport à 2007 (85 %) mais elle est bien supérieure à celle des diplômés de même niveau hors santé ayant trouvé un emploi en moins d'un mois (51 %). La moitié des nouveaux infirmiers diplômés d'État occupent leur premier poste dans un hôpital public, tandis que 12 % travaillent pour l'État ou le service public dans un autre type d'établissement et 38 % sont employés d'un établissement du secteur privé. Le premier emploi occupé par les jeunes diplômés infirmiers est dans 73 % des cas temporaire (CDD, intérim, contrat aidé). Près de trois ans après leur formation, 83 % des infirmiers en activité occupent un emploi stable (CDI, fonctionnaire, non-salarié).
Cette proportion est largement supérieure à celle observée pour les autres diplômés de niveau équivalent hors santé (70 %). Fin 2017, 21 000 demandeurs d'emploi de catégories A, B et C sont inscrits sur les listes de Pôle emploi à la recherche d'un poste d'infirmier en soins généraux. La part de ces demandeurs d'emploi parmi les infirmiers en activité (4,2 %) est en hausse depuis l'an 2000 (2,9 %) mais demeure à un faible niveau.
L'accessibilité géographique aux infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes s'améliore
Mesurée par l'indicateur d'accessibilité potentielle localisée1 (APL), l'accessibilité moyenne aux infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes s'améliore entre 2016 et 2017 (respectivement +2,3 % et +2,8 %). La hausse de l'accessibilité s'explique notamment par la dynamique de la démographie de chacune des deux professions de santé considérées ici entre 1999 et 2017 : +71 % pour la profession masseurs-kinésithérapeutes et +82 % pour les infirmiers .
Parallèlement, les inégalités de répartition géographique à ces professions diminuent entre 2013 et 2017. En 2013, les résidents des 10 % de communes les mieux dotées avaient accès à 5 fois plus d'ETP par an et par habitant que ceux des 10 % de communes les moins dotées. En 2017, ce rapport passe à 3,7.
Néanmoins, les disparités territoriales subsistent : 29 % de la population résident dans une commune présentant des difficultés d'accès à des professionnels de premier recours (médecins généralistes, masseurs-kinésithérapeutes et infirmiers). Parmi elle, 16 % cumulent trois difficultés.
Cartographie de l'accès aux soins par profession et par commune
Les données d'APL par profession (médecins généralistes, infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes) et par commune sont désormais accessibles sur http://dataviz.drees.solidarites-sante.gouv.fr/ sous forme de cartographie ou de tableaux de données.