La première pierre de la très attendue 5e branche dédiée à l'autonomie a été posée le 15 juin dernier. Reste encore à en définir les modalités concrètes.
La 5e branche voit le jour
Elle est attendue depuis des années. Voilà que le cadre législatif a enfin été posé. L'assemblée nationale a adopté en première lecture le 15 juin dernier les projets de loi organique et ordinaire permettant la création de la cinquième branche pour couvrir la prise en charge de la perte d'autonomie des citoyens.
Après la Maladie, la retraite, la famille et les accidents du travail, voici donc venue la reconnaissance d'une 5è branche de sécurité sociale pour accompagner et financer le soutien à l'autonomie.
Pour Antoine Perrin, directeur général de la Fehap, interrogé sur Canal +, cet élargissement de la couverture sociale va dans le bon sens. Il faudrait augmenter le taux d'encadrement à la personne, les rémunérations des professionnels, prévoir l'augmentation des besoins notamment pour les personnes âgées et handicapées.
La Fehap réclame 10 milliards d'euros supplémentaires par an pour les personnes en perte d'autonomie soit 4 fois plus que les chiffres annoncés. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, avait justement annoncé une rallonge d'1 milliard d'euros, auquel il faut ajouter les 2,3 milliards supplémentaires de la CSG à partir de 2024 (voir notre article).
Ce risque représente le 3e en volume et devrait permettre comme l'explique Marie-Anne Montchamp, présidente de la CNSA lors d'une rencontre organisée par l'AJIS, d'imaginer par les politiques publiques existantes des arguments pour faire converger une politique transverse vers l'autonomie. Cette branche pourra améliorer la gestion de l'effort collectif, optimiser les ressources qui aujourd'hui ne bénéficient à l'autonomie que de manière inégale.