Marie-Anne Montchamp a présenté ce mercredi 6 février les grandes orientations de la contribution édictées par le Conseil de la CNSA, à la concertation Grand Age et Autonomie. Une contribution comme l'a rappelé la présidente qui repose sur « l'affirmation de la pleine et entière citoyenneté de la personne, quel que soit son âge, sa situation de santé ou de handicap, quel que soit le lieu où elle vit, quel que soit son mode de vie ».
La CNSA s'invite dans le débat
Cette participation repose sur deux autres éléments : la nécessité de mettre en place des « mesures immédiates, des investissements dans la transition à court terme selon une méthode d'orientation territorialisée ascendante, ouverte et flexible, adaptée aux diversités locales » ; et l'élaboration d'un « scenario de gouvernance et de financement des politiques pour l'autonomie par l'association des parties prenantes et le renforcement des fonctions agentielles nationales, régionales et territoriales. »
Bien sûr l'énergique présidente a rappelé la philosophie qui prévaut aux actions de la CNSA aujourd'hui, « l'affirmation du chez soi » , une approche domiciliaire, qui détermine la capacité de la personne à vivre au coeur de la société. Elle doit pour la Caisse intégrer quatre éléments essentiels : l'aide et l'accompagnement, le soin, le logement et la fonction présentielle.
Côté financement, le conseil de la caisse insiste sur le principe de solidarité nationale, notamment par la limitation du reste à charge. La gouvernance étant assurée par l'association des parties prenantes des politiques pour l'autonomie, en veillant à renforcer les fonctions agencielles sur tous les territoires, nationaux, régionaux et territoriaux. Il s'agit avant tout de modifier l'approche et la manière d'appréhender la problématique.
« Cette contribution portée par le Conseil de la CNSA sera communiquée à Dominique Libault à la fin du mois », précise le communiqué adressé à la presse, date à laquelle le rapport était initialement attendu.
On sait toutefois selon des sources proches du dossier que le rapport ne sera pas disponible avant les mois d'avril ou mai prochain. Ce qui laisse sceptique quant à une éventuelle proposition de loi...
Entre la réserve électorale dès le mois de mai, la « grande consultation citoyenne », la réforme des retraites en septembre et la réforme budgétaire... Le calendrier semble plus que « bouché »... L'année 2019 promet d'être agitée...