Débutées le 20 janvier dernier, les négociations dans le cadre de la mission Laforcade aboutissent ce jour, à la signature d'un accord de méthode. Il ne s'agit que d'une première étape, précisent les fédérations du secteur privé non lucratif qui entendent aboutir à un accord final prévoyant une revalorisation significative pour leurs salariés et ne mettant pas en danger la pérennité financière de leurs structures.
La Croix-Rouge française, la FEHAP et Nexem signent un accord de méthode pour ouvrir des négociations dans le cadre de la Mission Laforcade
A l'issue du comité interministériel du handicap, le Premier ministre, Jean Castex, a chargé Michel Laforcade, d'une mission sur « les métiers de l'autonomie ». Avec pour objectif la mise en oeuvre effective d'un certain nombre de propositions du rapport de Myriam El Khomri, elle concerne l'ensemble du secteur de l'autonomie, les professionnels du grand âge et du handicap.
Au fil des semaines, les Fédérations ont obtenu des avancées notables, comme celle de l'extension des revalorisations à tous les métiers du soin comme aux aides médico-psychologiques, aux auxiliaires de vie sociale, aux accompagnants éducatifs et sociaux et aux métiers du soin à domicile, soit 200 000 professionnels de santé et de l'accompagnement. S'agissant des métiers de l'accompagnement : les éducateurs spécialisés, les moniteurs, les techniciens, les psychologues, etc. Cette signature n'est qu'une première étape qui permet d'ouvrir les négociations.
Une conférence sociale sur les métiers du social et du médico-social verra le jour à horizon 2022 avec l'ensemble des financeurs pour aborder et résoudre le sujet de l'attractivité du secteur.
Les fédérations restent mobilisées pour veiller à une équité de traitement
Alors que tous les salariés des établissements sociaux et médico-sociaux du secteur public adossés à un hôpital ou à un EHPAD seront revalorisés dès cet été, dans le secteur privé non lucratif, tous les professionnels du secteur privé non lucratif ne bénéficieront pas d'une revalorisation. Une nouvelle inéquité du gouvernement entre le secteur public et notre secteur, privé non lucratif, participant pourtant tout autant aux missions de service public. Cette signature n'est cependant qu'une première étape qui permet d'ouvrir les négociations. Elle ne constitue pas une conclusion.
C'est pourquoi, les fédérations resteront vigilantes lors des négociations qui s'ouvrent pour :
- obtenir une revalorisation des professionnels de l'accompagnement la plus proche possible de celle des soignants,
- veiller à ce que son financement, à terme, ne soit pas à la charge des employeurs et à ce que les fonds propres des organismes gestionnaires du secteur privé solidaire ne soient pas mobilisés,
- obtenir l'ouverture d'un dialogue avec les Départements de façon à permettre aux professionnels des établissements et services qui relèvent de leur autorité de bénéficier également de ces revalorisations,
- oeuvrer pour que la conférence sociale sur les métiers du secteur social et médico-social aboutisse à une revalorisation de tous les professionnels qui y travaillent.
Les fédérations entendent aboutir à un accord final intégrant une proposition de revalorisation qui soit significative pour les salariés et qui ne mette pas en danger la pérennité financière des structures.