Pour tenter de pallier aux difficultés de recrutement des établissements médico-sociaux, la FEHAP et Nexem ont annoncé leur volonté d'élaborer de nouveaux outils incitatifs, et de s'engager dans une démarche accélérée de fusion de leurs conventions collectives pour constituer un nouveau cadre juridique commun.
La FEHAP et Nexem s'engagent pour l'attractivité des métiers du secteur privé non lucratif
71 % des établissements du secteur rencontrent des difficultés de recrutement, phénomène qui s'est intensifié après la crise sanitaire. Plus de 65 000 postes demeurent non pourvus au sein de l'ensemble du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif. 150 000 départs à la retraite sont à prévoir d'ici 2025 au sein des 35 000 établissements qui le composent*.
Le plan d'action proposé par Nexem et la Fehap prévoit d'agir notamment sur :
- Les revalorisations salariales, car bon nombre de professionnels du secteur privé non lucratif sont privées des revalorisations salariales accordées par le « Ségur » et le « Laforcade » à leurs collègues du public, y compris lorsqu'ils exercent les mêmes métiers.
- La formation professionnelle, pour renforcer les parcours. il s'agit ici d'optimiser les outils actuels et de les renforcer par des actions complémentaires tels que la poursuite du travail conduit au sein de l'OPCO santé ; le développement de nouveaux partenariats avec d'autres acteurs de la formation ; le renforcement de l'apprentissage ; la facilitation de la validation des acquis de l'expérience (VAE) ; un lien plus appuyé entre la formation et l'emploi.
- L'emploi, en investissant davantage les politiques publiques (Pôle emploi, missions locales, campus des métiers, centres d'information et d'orientation...).
- L'engagement vers une convention collective unique étendue (CCUE). L'attractivité des métiers ne peut s'envisager sans un cadre juridique à même de la mettre en oeuvre. Les intérêts d'une CCUE sont multiples : harmonisation, simplification, clarification...
Pour ce faire, la FEHAP et Nexem entameront un tour de France des régions dès le mois d'octobre 2021. Il s'agit en effet d'aller à la rencontre de leurs représentants territoriaux, tout en poursuivant le dialogue avec les pouvoirs publics. Un plan global pour l'attractivité des métiers et la fusion des conventions collectives vers une CCUE est prévue pour janvier 2022.