Le groupe Mutuelle générale de l'Éducation nationale (MGEN) lance l'expérimentation d'un « dispositif renforcé de soutien à domicile » (Drad) de 30 places rattaché aux trois Ehpad qu'il gère dans le Val d'Oise.
La MGEN lance une expérimentation d'Ehpad « hors les murs » dans le Val d'Oise (95)
Le Groupe MGEN affine depuis fin 2018 un projet de création de 30 places en Ehpad «hors les murs » dans le Val d'Oise s'adressant à des personnes GIR 1 à 4, habitant à moins de 20 minutes de l'un des trois Ehpad qu'il gère à Marly-la-Ville, Louvres et Fontenay-en-Parisis - le groupe en gère 10 au total en France. L'expérimentation lancée le 1 er janvier pour trois ans bénéficiera du financement issu de l'article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 (innovation en santé) à raison d'un forfait unitaire de 1 004 euros mensuels par place. L'ingénierie du projet a initialement bénéficié d'un financement par le fonds mutualiste.
Encadrement global
Les médecins de l'Ehpad forment infirmiers, aides à domicile et médecins traitants à la détection des syndromes gériatriques. Ils coordonnent et planifient avec les infirmières coordinatrices du Drad l'intervention des professionnels au domicile (médecins traitants, SAD, Ssiad, ...). Ils mettent en place également des actions d'éducation thérapeutique des aidants et du bénéficiaire ainsi que la mise à disposition d'une psychologue clinicienne. Toutes les démarches administratives pourront être épaulées par une secrétaire Drad s'appuyant sur l'expertise d'une assistante sociale du dispositif d'appui à la coordination (DAC) du territoire 95 Est partenaire de l'expérimentation. L'encadrement de la personne prise en charge dans ce nouveau dispositif sera donc global et permettra un accompagnement personnalisé sur le plan sanitaire, social et médico-social.
Téléassistance et télémédecine
L'essai prévoit la mise à disposition de la téléassistance 24 heures sur 24 / 7 jours sur 7, un service de conciergerie et des appels de convivialité. Pour le maintien à domicile, il est prévu de procéder à l'évaluation du logement, de proposer des aménagements à apporter (financement possible par l'APA), et éventuellement d'accueillir des personnes en Ehpad le temps de réaliser les travaux. Il permet également l'intégration de la télémédecine mais aussi, la mise en place d'un logiciel intégrant l'intelligence artificielle (Presage) permettant de détecter l'apparition d'une décompensation de pathologies chroniques et éviter ainsi les hospitalisations. Dans les murs
Afin d'éviter tout transfert à l'hôpital, l'expérimentation prévoit la mise à disposition en permanence d'une place d'accueil d'urgence en Ehpad pour prendre en charge une personne pour quelques jours, lorsque son état de santé n'impose pas des soins hospitaliers spécialisés ou pour un accompagnement de fin de vie trop compliqué sur le domicile. Un accueil de moyenne durée est aussi possible pour le répit des aidants. Les personnes à domicile adhérant au dispositif pourront participer à des animations en Ehpad si elles le souhaitent.